10 Juin 2016
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David et cette femme de l’évangile de ce jour, qui lave les pieds de Jésus de ses pleurs : qu’ont-ils en commun ? Chacun s’est reconnu pécheur.
David, plein de convoitises pour la femme de son général, s’est arrangé pour que ce dernier décède à la guerre ; ainsi il a pu épouser la veuve ! Sinistre calcul ! Le prophète Nathan, au nom de Dieu, lui ouvre les yeux ; et David reconnait son péché. Un Dieu qui pardonne à un assassin ! Un Dieu qui est fidèle à ses promesses, malgré notre péché ! Qui est ce Dieu ?
Cette femme de l’évangile a vraiment un comportement scandaleux aux yeux de l’hôte de Jésus ; et peut-être pour nous aussi ? Mais, par une petite parabole, Jésus nous montre jusqu’où Dieu est prêt à remettre les dettes : « Celui à qui l’on remet la plus grande dette L’aimera davantage » : ainsi peut renaître la certitude d’être aimé. Avant que Jésus lui pardonne ses péchés, cette femme, pleine de foi, manifeste son amour pour Dieu.
Si David et cette femme avaient été soumis seulement à la loi, est-ce que le verdict les aurait conduits à reconnaître l’amour du Dieu qui remet les dettes. La loi est bonne et nécessaire, mais elle a ses limites, comme l’affirme saint Paul : « Par la pratique de la loi, personne ne devient juste » ; c'est-à-dire ajusté au dessein de Dieu qui est que nous soyons des vivants, de la vie même de Dieu. Et saint Paul nous révèle la nouvelle loi : « Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Christ qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. »
Alors en cette année de la miséricorde, que notre regard se tourne davantage vers ce Dieu, Père de Jésus Christ, plutôt que vers nous-mêmes. Demandons à Jésus de nous ouvrir les yeux et le cœur : pour moi, Tu as fait cela ; pour moi, Tu as tout donné sur la croix, pour que je vive !
Pierre L.
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