7 Novembre 2019
Cet extrait de la lettre de Paul aux chrétiens de Thessalonique est précédé (passage non lu dans la liturgie) d'un tableau un peu terrifiant et désespérant du mal et du péché dans le monde. C'est une évocation du temps qui précède le Jour du Seigneur, du temps actuel qui est avant ce Jour tant attendu en ce temps-là, sur le moment et la nature duquel Paul met en garde. N’allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer, concluait l'apôtre dimanche dernier.
Aujourd'hui Paul invite à vivre ce temps présent souvent peu réjouissant dans le réconfort et la bonne espérance par la grâce de Jésus Christ et de Dieu notre Père. Il invite à faire et dire le bien. Comme dimanche dernier, par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi.
L'invitation à la prière pour que la parole du Seigneur poursuive sa course... comme chez vous ; (l'image marathonienne de la course à pied, portant le flambeau de la Parole du Seigneur). Paul n'a été à Thessalonique qu'environ 3 semaines, mais ce fut efficace pour lancer une communauté chrétienne. Que cela se poursuive à Thessalonique et, sous-entendu, partout... Prière également pour échapper à des gens pervers et mauvais...Tout le monde n'a pas la foi, dit Paul. Quelle évidence hier, aujourd'hui et dans tous les temps ! Alors, que faire ? En premier, souligne Paul, s'accrocher à la fidélité du Seigneur : il vous affermira et vous protégera du mal. Espérance, confiance, l'amour de Dieu et l'endurance du Christ...
Paul s'adresse à des chrétiens persécutés. Il les invite à se laisser conduire par le Seigneur Jésus lui-même, source de réconfort et bonne espérance par sa grâce. C’est auprès du Seigneur que les chrétiens persécutés trouvent la force et l’espérance dont ils ont besoin pour rester fermes dans la foi. Ma prière peut s'orienter dans le même sens. Il y a des chrétiens persécutés ou mis à mal dans le vaste monde. Et notre Église est malmenée, accusée, ridiculisée. Et notre Pape, etc.
Ma lecture priante pourrait se poursuivre aussi dans la contemplation du logo de l'année de la miséricorde, il y a quelques années. Le Christ ressuscité porte sur ses épaules l’homme sauvé. Il me porte en ce temps difficile du mal et du péché. Les yeux du Christ se fondent dans ceux de l'homme, dans mes yeux. Et les yeux de l'homme, mes yeux, dans ceux du Christ. Je reprends alors les mots-clefs de la lecture : confiance, espérance, grâce, fidélité, protection, amour, endurance... Mon regard dans celui du Christ, le regard du Christ dans mon regard. Pour faire et dire le bien...
Paul C.