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12 Décembre 2016
Nous retrouvons Jean-Baptiste, qui est allé au bout de son rôle de prophète, et qui se retrouve en prison. Lui qui a dénoncé l’attitude d’Hérode, il paye cher sa défense de la vérité. Lui qui a annoncé la venue de Jésus comme le Messie, nous le voyons douter du fond de sa prison. Il annonçait un libérateur, or le voici emprisonné. Jésus, par l’intermédiaire des disciples messagers le rassure : les aveugles voient, les sourds entendent, les boiteux marchent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Et Jean-Baptiste, grâce à ce message, ne sera plus habité par le doute ni par la tristesse, mais par la joie. La joie, malgré sa souffrance, de savoir que Celui qu’il avait annoncé, pour qui il a consacré toute sa vie, Celui-là est bien venu et fait déjà beaucoup de bien.
Cette joie, c’est la notre. Nous pouvons aussi connaitre des épreuves et des souffrances, mais nous savons que Jésus est là, au milieu de nous, pour nous aider à surmonter ces épreuves.
Cette Bonne Nouvelle, c’est à nous de la partager. Mais ce n’est pas toujours facile de la déceler. Nous ne voyons pas couramment des aveugles recouvrer la vue ou des sourds entendre… Pourtant, en étant attentifs, nous pouvons voir des transformations autour de nous. Mais à nous d’avoir un regard neuf sur les autres. De ne pas chercher ce qui est le plus apparent chez eux ou elles, de ne pas chercher leurs défauts, mais au contraire ce qu’ils ou elles ont de meilleur au fond d’eux (elles)-mêmes. On peut demander cela à Jésus comme cadeau de Noël, qu’il nous aide à bien voir comment Il agit autour de nous ou en nous. A bien regarder avec le cœur, comme le disait aussi le Petit Prince de Saint-Exupéry.
St Jacques, dans la 2ème lecture, insiste sur la patience, en prenant l’exemple du cultivateur. La semence pousse à son rythme, et le cultivateur doit travailler la terre et entretenir la plante qui pousse. Mais il ne pourra pas accélérer sa poussée. Jésus vient naitre dans notre cœur, à nous de travailler notre cœur pour lui laisser de la place. D’ailleurs, c’est plutôt Dieu qui est patient avec nous : Il attend que nous soyons prêts pour l’accueillir. On a vu dans la 1ère lecture qu’un désert peut refleurir. Si notre cœur est bien arrosé par la prière, la Parole de Dieu…, il peut devenir un beau jardin. Si notre monde est bien irrigué par l’amour de Dieu, il ne sera plus un champ de bataille comme en Syrie ou en Irak, il sera un lieu où règne la justice. Jésus est venu pour établir la justice. Il y a trop de personnes aujourd’hui dont la vie n’est pas digne parce qu’elles sont maltraitées. Jésus est venu pour consoler, pour renforcer, pour s’occuper des plus faibles, et nous avons tous nos faiblesses. Jésus nous engage sur son chemin, suivons-le, sachons aussi écouter avec patience les prophètes d’aujourd’hui et nous souvenir que nous sommes prophètes aussi de par notre baptême.