Paroisse Colomiers

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3e dimanche du temps ordinaire, B

Nous sommes au début de l’évangile de St Marc, après le baptême de Jésus par Jean-Baptiste et les 40 jours d’épreuve qu’il a passés au désert. Nous entendons ses premières paroles, où il parle du Règne de Dieu, il invite à croire à l’Evangile qui veut dire Bonne Nouvelle. Cet Evangile, Bonne Nouvelle, nous comprendrons que c’est Jésus lui-même. Ce qui compte c’est de croire à la Bonne Nouvelle, d’avoir confiance, de se convertir. Plus on se tourne vers Jésus, plus on lui fait confiance, plus le Règne de Dieu s’approche.
Jésus commence sa prédication seul, mais il ne reste pas seul longtemps. Il sera vite accompagné par ses premiers disciples qui sont des frères. André et Simon sont frères. Jacques et Jean sont frères. Cela nous dit aussi quelque chose de la fraternité. Suivre Jésus, c’est aussi vivre la fraternité mais de façon élargie, universelle. Ils sont frères de sang, ils seront frères dans le sang du Christ, comme nous le sommes tous. Nous sommes dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens : nous sommes frères et sœurs avec ceux de confession différente de la notre, parce que Jésus a versé son sang pour nous tous et sa prière principale, c’est que nous soyons tous unis.
Etre pécheurs d’hommes, comme il appelle ses premiers apôtres, c’est aller à la rencontre de tous les hommes, leur tendre la main de Dieu, celle de l’amour, de la fraternité, du salut. Nous sommes tous appelés à suivre Jésus dans cette aventure de la foi, à lâcher le filet de nos habitudes et de nos certitudes et à donner la priorité aux relations humaines en lien avec notre relation au Christ. Suivre Jésus, nous mettre en mouvement avec d’autres, c’est l’appel que nous recevons en ce début d’année. Demandons-nous vers qui nous sommes appelés et comment nous resserrons les liens avec Jésus pour mieux le suivre et servir son Royaume.
Jonas aussi a été mis en mouvement par l’appel qu’il a reçu de Dieu. Au début, il n’a pas voulu y répondre et il est parti vers la direction opposée. Mais il y a eu l’épisode de la tempête et il est passé par-dessus bord du bateau sur lequel il avait embarqué. Il a passé trois jours dans les entrailles d’un poisson puis rejeté sur le rivage, et après cette forte expérience existentielle, il a accepté la mission qui lui paraissait impossible d’aller convertir Ninive. Il était très pessimiste sur cette conversion, et pourtant, suite à cette prédication, ils se sont tous convertis à la suite du roi, et ils ont entamé un grand jeûne. Dieu y a été sensible et a pardonné leurs fautes.  Ninive, nous en entendons parler en ce moment avec la plaine de Ninive, la ville de Mossoul et les horreurs qu’ont vécu ses habitants avec la guerre et l’Etat Islamique. C’est une région symbole d’un monde qui va mal, où il y a toujours des foyers de guerre avec beaucoup de souffrances. Avec tout un cortège de réfugiés et de migrants qui ne sont pas toujours bien accueillis là où les conduit leur fuite.
Notre monde ne va pas bien, il y a aussi le réchauffement climatique qui menace beaucoup de pays. Nous pourrions être comme Jonas, nous dire que nous n’y pouvons rien, et partir dans une autre direction, celle du chacun pour soi, de la fuite. Pourtant, Dieu nous rappelle, il nous ramène vers les lieux et les personnes qui, aujourd’hui, attendent d’être rejoints. Nous sommes invités à être des prophètes, des témoins, des artisans de paix. Notre foi en un Dieu d’amour doit se traduire par des mains tendues, des tentatives de dialogue, des attitudes bienveillantes, des engagements associatifs ou en Eglise. Notre monde est malade mais il est sauvé. Il est en attente de paroles bienveillantes, constructives. Nous sommes des annonciateurs du Royaume de Dieu, le royaume de l’amour. Tout seul, nous ne pouvons rien faire, faisons confiance au Christ vainqueur de la mort. Celui qui nous appelle à le suivre pour une aventure exigeante qui réserve de belles surprises, telles que le cœur de l’homme peut se convertir, être touché par l’amour de Dieu, à commencer par nous-mêmes.

Père Jean-Christophe Cabanis

Merci à l'auteur de cette image
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