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27 Mars 2017
Dieu ne regarde pas les apparences, c’est ce que nous avons entendu dans la 1ère lecture (Samuel 16,1b.6-7.10-13a.) avec le choix de David comme roi, lui le plus petit parmi ses frères. Il s’agit de voir avec le cœur.
Jésus, en sortant du Temple, voit l’aveugle (Jean 9,1-41), parmi toute la foule présente. Il voit celui qui est le plus en souffrance, qui a besoin d’aide. Et il le guérit.
Il a fait de la boue avec de la terre et de la salive et l’a guéri, un peu comme lors de la Création, quand Dieu a façonné l’homme avec de l’argile et lui a insufflé le souffle de vie. Pour cet homme guéri, une nouvelle vie va commencer. Il y voit, il est heureux, mais on a l’impression que sa joie n’est pas partagée. Il y a de la méfiance, il y a la peur des pharisiens qui n’aiment pas beaucoup Jésus et même les parents de l’aveugle ne semblent pas très heureux de la guérison de leur enfant. Il semble que leur peur des pharisiens soit la plus grande, la peur de récolter des ennuis à cause de cette guérison.
L’aveugle, lui, est plein d’aplomb, plein d’assurance. Il n’a pas peur d’affronter les pharisiens, et pourtant il est expulsé dès le premier jour. Au lieu de le fêter, on l’expulse ! Mais il n’est plus tout seul : il retrouve Jésus. Jésus aussi sera rejeté des siens. L’aveugle comprend qu’il n’a pas seulement été guéri mais qu’il a fait une rencontre déterminante pour sa vie. Il se prosterne devant Jésus en qui il croit. Il n’y a pas que ses yeux qui ont été ouverts, mais aussi son cœur. Il comprend que si Jésus l’a guéri et l’a retrouvé ensuite, c’est parce qu’il l’aime.
Nous-mêmes, si nous avons une bonne vue, nous avons de la chance, ce n’est pas le cas de tout le monde. Profitons-en pour bien regarder autour de nous, pour nous émerveiller de la Création. Sachons voir ce qui est beau, mais sachons aussi voir ceux qui souffrent autour de nous. Et même si on n’y voit pas bien, on peut sentir qu’il y en a qui souffrent et réfléchir pour savoir comment les aider, les entourer. Acceptons que Jésus nous aide à bien voir avec notre cœur, et pour cela, qu’il nous guérisse de nos égoïsmes, de nos fermetures.
Jésus dit qu’il est la lumière du monde. C’est très intéressant, car notre monde, on dit souvent qu’il ne va pas bien, qu’il est dans l’obscurité. Il y a des crises, des guerres, le chômage, un avenir incertain pour les jeunes. Notre monde cherche un sens, cherche la lumière. Jésus est la lumière, il vient nous éclairer, nous montrer le meilleur chemin à suivre.
Jésus est la lumière du monde, mais dans un autre passage de l’évangile, il nous dit : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,14). Nous sommes donc le reflet de sa lumière. Acceptons qu’il nous éclaire, qu’il éclaire notre cœur et nous éloigne du péché et du mal et que nous soyons au service de cette lumière, pour éclairer notre monde aveuglé qui veut voir le bonheur.
Père Jean-Christophe Cabanis
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