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7 Mai 2017
Act 2,14a.36-41. ; Ps 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6. ; 1P 2,20b-25. ; Jn 10,1-10. ; PU
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Jésus est à la fois la Porte de la bergerie et le Bon Berger. La porte est étroite, parce que c’est l’intimité avec Jésus qui est étroite. Jésus fait passer les brebis une par une parce qu’il a une attention particulière pour chacune d’elles. Il les connait toutes et les appelle chacune par son nom. Et elles reconnaissent la voix de Celui qui les appelle et qui leur veut du bien. Une fois la porte franchie, les brebis vont et viennent, elles vaquent en toute liberté et suivent le Bon Berger qui les mène vers les bons pâturages. Jésus le Bon Berger attend que tout le troupeau soit réuni pour le conduire.
Jésus met en garde contre ceux qui ne passent pas par la porte mais par la fenêtre, comme les voleurs. Ils ne viennent pas pour faire du bien aux brebis mais pour le faire du mal. Ils viennent pour tuer alors que Jésus est venu « pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance ».
Cet évangile peut nous faire penser à la situation de notre pays, aujourd’hui où nous votons pour un président. L’enclos, la protection, il faut bien qu’ils existent pour les brebis. Mais il ne faut pas rester dans l’enclos, il ne faut pas fermer toutes les portes. Il faut qu’il y ait une porte, celle de l’ouverture à l’autre, celle qui ouvre sur un chemin, le chemin de la vie, le chemin de l’amour. La porte, c’est celle de la fraternité, de l’accueil, de la liberté. Et quels sont les bons pâturages pour aujourd’hui ? L’Eglise parle de Bien Commun. Et le Bien Commun, il n’est pas tellement dans l’avoir, quoiqu’il soit important d’avoir de quoi vivre dignement (logement, nourriture, vêtements…). Mais il est surtout dans l’être, dans la relation. Nous croyons en un Dieu Trinitaire qui n’est que relation d’amour entre le Père et le Fils, dans l’Esprit. Et qui nous invite dans cette relation d’amour. Nous avons à participer à ce Bien Commun qui est la paix entre les peuples, à avancer vers ces bons pâturages de la liberté, de la fraternité, en n’oubliant personne.
Au niveau personnel, notre cœur a aussi besoin de s’ouvrir. Il a besoin de franchir la porte de l’amour pour ne pas rester dans l’égoïsme ou le repli sur soi, il a besoin de se déplacer et de rejoindre le grand mouvement d’amour que Jésus suscite dans son Eglise.
Dans la première lecture, le récit des Actes des Apôtres parle du baptême de tous ceux qui rejoignent la première Eglise, enthousiasmés par le discours des Apôtres sur Jésus ressuscité. Nous sommes dans le temps de Pâques, le temps des baptêmes (même s’il y a des baptêmes toute l’année). Il y a des baptêmes d’adultes, d’enfants, de bébés. Continuons à ouvrir largement la porte de notre Eglise. Soyons les témoins de la vie en abondance que nous recevons grâce à notre foi. Participons à une Eglise qui soit signe pour le monde d’aujourd’hui. Notre monde cherche un sens, celui du Bien Commun, de la fraternité et de la paix, de la justice et de la liberté, de la joie et de l’accueil de tous. Soyons à l’écoute de la voix de Celui qui nous appelle chacun à le suivre selon notre vocation.
Père Jean-Christophe Cabanis