Paroisse Colomiers

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Le Christ-Roi, le berger de toute l’humanité

C’est la seule fois qu’il est question du paradis dans l’évangile. On en parle en tout  quatre fois dans la Bible. Le paradis fait référence au jardin d’Eden du livre de la Genèse. Ce lieu de réjouissance où l’homme était en paix avant la faute originelle. Ce jardin où Dieu aimait se promener.

En général, Jésus parle plutôt du Royaume. Ce Royaume dont il est le roi, à la droite de son Père, et dont nous sommes tous les rois et les reines.

Ce Royaume, ce paradis, est ouvert aux pécheurs pardonnés. C’est le cas de celui qu’on appelle le bon larron. Il est entré en dialogue avec Jésus sur la croix de façon humble, de façon repentante : « Nous, nous avons ce que nous méritons… souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume ». Jésus est pris de pitié pour cet homme sur la croix, et il va le prendre avec lui dans son Royaume, au paradis.

Jésus est le Christ-Roi. C’est sur la croix qu’il ouvre les bras aux pécheurs, qu’il les sauve, qu’il nous sauve, qu’il exerce sa royauté. Sa royauté est faite d’humilié, de non-violence, d’amour infini, de pardon.

Ceux qui se moquent de lui sur la croix lui disent : « Sauve-toi toi-même. » Cela n’intéresse pas Jésus. Ce qui l’intéresse, c’est de nous sauver tous. Et pour cela, il va jusqu’au bout de son amour. Il donne sa vie. Le roi du Royaume des Cieux est celui qui donne, qui se donne, qui pardonne, et qui sauve celui ou celle qui était perdu(e).

Nous avons aussi entendu la première lecture où le peuple d’Israël choisit David comme roi. David, nous savons qu’il était le dernier de sa fratrie, le plus humble. Il gardait les moutons lorsque le prophète Samuel est venu le choisir parce qu’il était l’élu de Dieu. Le roi d’Israël est un berger. Il sera le berger d’Israël. David sera un bon roi, il annoncera Jésus, le Messie, le Christ-Roi, le berger de toute l’humanité. Nous croyons en un Dieu qui veut nous rassembler. Il veut aussi nous conférer la royauté : Nous sommes aussi des rois et des reines de par notre baptême. Nous devons aussi être des rassembleurs.

Le Christ Roi de l’univers nous confie la Création, c’est-à-dire l’humanité et toutes les créatures. Il nous a recréés par le baptême et nous participons à la nouvelle création qui est le Royaume de l’amour. Tous les efforts que nous faisons dans le sens de la générosité, de la fraternité, de la défense de la nature, du don, du pardon, participent à ce Royaume. Plus nous serons ancrés dans l’amour du Christ, par la prière, la méditation de la Parole de Dieu, la participation à l’eucharistie comme aujourd’hui, plus nous serons au service de notre monde qu’il faut sauver car il est malade. Oui, être rois et reines, c’est être des serviteurs et des servantes. C’est le monde inversé parce que les derniers seront les premiers. Comme le bon larron sur la croix : Il était le dernier dans la société, il sera le premier au paradis.

St Paul nous dit que le Christ est la tête de l’Eglise. L’Eglise est à la fois reine et servante. Participons à une Eglise servante d’une humanité souffrante. Une Eglise qui sache se remettre en question, qui sache trouver sa source au pied de la croix, qui participe à un monde réconcilié, un monde pacifié et fraternel, un monde qui ressemble au Royaume de Dieu.

P. Jean-Christophe Cabanis

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