21 Novembre 2016
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Nous avons entendu la 1ère lecture avec l’élection du roi David. David était un berger, le moins considéré parmi ses frères, et c’est lui qui a été choisi pour être roi. Un roi berger, c’est tout un programme. Car le berger donne la direction pour conduire le troupeau vers les meilleurs pâturages. Il rassemble le troupeau et prend soin des plus faibles. Nous reconnaissons déjà la figure de Jésus, qui sera le Berger de toute l’humanité. Jésus, roi rassembleur, attentif aux plus faibles et voulant nous donner la meilleure nourriture, celle de sa Parole et de son Corps.
L’évangile d’aujourd’hui pourrait être un sommet de cruauté : Jésus l’innocent, qui a toujours fait le bien et qui subit le plus ignoble des supplices, qui est raillé par ceux qui l’ont crucifié, les chefs et les soldats. Et pourtant, ce sommet de cruauté devient un sommet d’amour par ce dialogue entre Jésus et celui qu’on appelle « le bon larron ». La croix de Jésus devient la porte d’entrée du Royaume. Jésus est roi d’un Royaume qui n’est pas de ce monde, mais qui est plus fort que le mal qui règne dans ce monde. C’est le sommet de la miséricorde parce que cet homme qui se tourne vers Lui au moment de sa mort sera sauvé. L’amour de Dieu est plus grand que le mal qu’avait pu commettre cet homme qui a reconnu la lumière de Jésus. Et la mort est vaincue par la résurrection de Jésus.
Aujourd’hui, le Secours Catholique nous aide à prier pour les plus démunis. Ils sont toujours plus nombreux en France et dans le monde. Il y a ceux qui n’ont rien au niveau matériel ou qui ont des revenus insuffisants pour vivre décemment. Il y a ceux qui perdent pied pour des raisons de rupture familiale ou professionnelle. Ceux qui viennent de loin, les migrants, réfugiés, qui sont victimes des drames qui se passent dans leur pays. Le Secours Catholique les aide au niveau matériel, mais aussi par une présence fraternelle, par une écoute.
A l’image du Secours Catholique, nous devons être des promoteurs du Royaume des Cieux. Nous sommes des rois et des reines de par notre baptême. Nous devons être aussi des rassembleurs, avoir le souci du plus faible ou de la plus isolée. Savoir aussi vivre la miséricorde : ne pas juger celui ou celle qui est en prison, par exemple, mais voir en chaque homme ou femme un frère ou une sœur en humanité.
Nous devons, par notre foi et notre condition de rois et de reines, pouvoir donner un horizon à ceux que nous rencontrons. L’horizon du Royaume de Dieu. Qui n’est pas un rêve mais bien une réalité. Notre monde est limité, en particulier par le péché, l’amour de Dieu est illimité.
Pour ceux qui manquent d’espoir, qui vivent plutôt dans l’obscurité, sachons les orienter vers ce Royaume de lumière. C’est l’Eglise qui est la présence du Christ dans notre monde. Sachons tous prendre notre place dans l’Eglise (Secours Catholique, catéchèse, préparation aux sacrements, engagements divers,…) pour participer au Corps du Christ qui, comme dit St Paul « fait la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel ».
Père Jean-Christophe Cabanis