2 Août 2019
Lecture Priante de la 2ème lecture du 18me dimanche ordinaire année C
C'est le 5ème et dernier dimanche de survol de l’épître aux Colossiens. C'est comme une conclusion dans ces premiers mots repris de dimanche dernier : Si vous êtes ressuscités avec le Christ... Il est bon de se rappeler le sens exact de "ressusciter avec" ; le verbe grec se traduit littéralement par se lever avec, se relever avec, se réveiller avec. Le chrétien membre du Christ est un être debout, éveillé ou réveillé avec le Christ, passé d'un état de mort à un état avec le Christ en Dieu. Passé aux réalités d'en-haut, après celles de la terre. En-haut, le but, le Christ assis à la droite de Dieu. Pour le moment, c'est la terre, une vie cachée avec le Christ en Dieu, comme dans un ensevelissement qui nous mènera au Christ dans la gloire.
Si vous êtes ressuscités avec le Christ...Paul va noter quelques conséquences de cette résurrection en Christ dans notre vie concrète. Il énumère quelques exemples de situations négatives de la terre, de façons de vivre, de morts spirituelles, de mal, en nous. Dans le passage non cité par la liturgie de ce dimanche, il en rajoute : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers... Après le texte de ce jour non lu par la liturgie, il citera des exemples de situations de vie en Christ, celles-là positives, tendresse, compassion, bonté, humilité, douceur, patience, support mutuel, pardon réciproque. Et il conclura : Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait.
Homme ancien et homme nouveau, cette opposition est favorite à l'apôtre Paul. Ce qu'il appelle ici la terre, c'est le domaine de l'homme ancien. A présent, nous sommes revêtus de l'homme nouveau. Paul écrit aux chrétiens de Galatie : Baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ (Galates 3,27). Allusion au vêtement de fête revêtu par le baptisé adulte de son temps. Dans la lettre d'aujourd'hui, une autre conséquence est notée de cette transformation opérée par le baptême et par ses exigences concrètes de vie : plus de distinction entre anciens juifs et anciens païens, entre étrangers (les barbares) et gens du cru, entre esclave et homme libre. Et cette conclusion magnifique à méditer : il y a le Christ, il est tout, et en tous.
Ma prière ? Le Christ en moi, en tout et avec moi et par moi en tous... Je suis "habillé" du Christ... Je vais reprendre certains éléments de cette lettre qui me touchent, les présenter au Seigneur, lui en parler. Dans une pensée priante envers du père Jacques Hamel qui a été plongé dans le sang du Christ en son Eucharistie et revêtu pour toujours de son manteau de gloire : Ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7,14).
Paul C.