26 Mai 2021
Le 20 mai 2021, nous nous sommes réunis dans le joli jardin d’une participante et nous avons choisi ensemble d’aborder nos « Covids personnelles ». Quesaco ? Allez-vous me dire… il s’agit d’une expression que le pape a utilisée dans « Un temps pour changer », un ouvrage qu’il a publié récemment pour nous aider à traverser la crise et à grandir. Pour le pape François, cette expression « Covids Personnels » correspond aux crises dans notre vie. Quand une crise survient elle bouscule qui nous sommes à un moment donné et nous révèle ce qui doit changer en nous, ce à quoi nous sommes vraiment appelés. Là où ces rencontres de quartier sont missionnaires c’est qu’elles vont à l’essentiel : chacune et chacun peut aborder ce qui dans sa vie personnelle fait écho au thème du jour.
Ainsi, nous avons pu parler d’une épreuve, une « covid personnelle ». Là également où cette rencontre est missionnaire c’est que nous pouvons, chacun notre tour, témoigner de la façon dont nos échanges nous touchent (et nous renouvèlent parfois). Les participants ont pu développer, au sujet de leur « covid personnelle » ce qui les a conduit à se renouveler et à engager un changement, à se convertir : se remettre en question, apprendre à patienter, être indulgent, faire preuve de sens de l’humour pour endurer une difficulté, s’engager, changer son attitude, manifester son avis, chercher la vérité, mieux entendre d’autres opinions, consoler son frère, soutenir sa sœur, vaincre ses peurs, renoncer à quelque chose…
Bref, nous avons parlé en vérité de la façon dont nos difficultés nous ont poussés à dépasser les habitudes et le confort de nos certitudes, à ne pas vivre en nous attachant à nos propres idées, ou même à des idées en général à ne pas nous endormir dans un bien-être anesthésié. Nous avons témoigné de nos renouvellements et j’ai compris que vivre c’est laisser Jésus vivre en moi et me transformer chaque jour pour qu’il nous aide à nous aimer les uns les autres comme lui nous a aimé. Quand quelque chose doit changer en nous, c’est Jésus qui est le chemin et qui nous guide vers la paix, et en cela, nos relations fraternelles sont à la fois un moteur de changement et un témoignage du changement.
Lors de cette rencontre, une participante témoignait avec une admirable humilité de sa difficulté depuis une dizaine d’années à suivre l’Eglise et même à croire dans les sacrements alors même qu’elle avait suivi depuis toute petite un chemin de foi classique et « exemplaire » s’il en est. Pour elle, les divergences et les combats qui existent parfois au sein même de nos églises sont une plaie. En fait c’est vrai qu’ils sont une plaie car un mauvais témoignage de l’unité à laquelle nous sommes appelés mais en même temps ils sont probablement un chemin à parcourir ensemble, entre frères et sœurs pour se retrouver là nous sommes appelés, au-delà des idées et des idoles qui nous opposent parfois : en Jésus Christ.
Alors, en quoi ces rencontres sont-elles missionnaires ? Je répondrais par une phrase de Jésus Christ, qui, par un hasard évidemment Providentiel était l’évangile d’hier mais aussi la phrase que notre évêque a retenu dans sa lettre pour encourager la création de ces fraternités missionnaires : « « Qu’ils soient un, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Oui ces rencontres nous aident à nous connaître, à apprendre à respecter nos différences sans jugement, à entendre et cheminer ensemble dans la Joie pour témoigner de l’unité en construction du Peuple de Dieu. C’est tout ce que Jésus nous demande…et c’est déjà bien ! Je rends grâce à Dieu, Père, Fils et Esprit Saint pour la richesse et les grâces de nos fraternités. Psssst, au fait, je dis ça je ne dis rien, mais ce dimanche c’était la Pentecôte qui est une source d’espérance incroyable. Qu’il nous aide à devenir les disciples missionnaires de Jésus Christ et à prier les uns pour les autres.
Si vous êtes intéressés par ces rencontres, n’hésitez pas à contacter centre-paroissial@orange.fr
PS : voici aussi en complément une magnifique prière des disciples missionnaires de Mgr Le Gall, Archevêque de Toulouse.
Julien Despaux