Paroisse Colomiers

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Laure et Antonin - JMJ 2013 à Rio

En octobre dernier, Antonin et moi-même avons eu la folle idée de participer au plus grand rassemblement de jeunes catholiques : les Journées Mondiales de la Jeunesse qui étaient prévues l'été suivant à Rio de Janeiro au Brésil. Nous étions tous les deux en troisième année dans l'école d'ingénieur INSA de Toulouse, sans beaucoup de sous en poche, et pourtant le jeu avait l'air d'en valoir la chandelle!

Nous avions décidé de partir avec le groupe de la paroisse étudiante de Toulouse et nous avons eu quelques rencontres au cours de l'année afin de souder notre petit groupe, qui comptait non seulement des toulousains mais aussi des castrais, des tarbais, des aveyronnais et quelques albigeois.

A deux, nous avons travaillé pendant un peu moins d'un an afin de financer notre projet : nous nous sommes fait chanteurs, vendeurs de bonbons, jardiniers, vendeurs de fruits et légumes, déménageurs, et grâce à quelques dons nous avons finalement réussi à boucler notre budget.

Le Brésil. Plus de 8 500 000 km² de superficie (17 fois la France), 194 millions d'habitants, 27 états... 8700 km de la France. Et c'est vers le Brésil que nous nous sommes envolés le mercredi 17 juillet dernier avec notre groupe de 75, accompagné de Monseigneur Le Gall.

Nous avons tout d'abord passé une semaine dans le diocèse de Juiz de Fora, une ville à peu près de la taille de Toulouse au nord-est de Rio. Ce qui était prévu était une semaine missionnaire. Mais en fin de compte je crois bien que les plus missionnaires auront été les brésiliens : quel accueil! Autant de bienveillance, d'attention, de dévouement et de chaleur, c'est peu commun!

A notre arrivée, ils avaient prévu une fête de bienvenue ainsi qu'une visite de la paroisse. Dès les premières minutes nous avons découvert l'exubérance et la joie de vivre des brésiliens! Un brésilien peut tout à fait après cinq minutes de conversation vous prendre dans ses bras et vous offrir un petit cadeau. Ils raffolent des cadeaux et y sont très sensibles, je ne compte même plus le nombre de cadeaux que j'ai pu recevoir! Nous avons aussi tenté de danser la samba, je dis bien tenté car ce n'était pas une mince affaire, nous nous trouvions bien ridicules à côté des brésiliens.

Pour le logement nous étions répartis dans des familles, qui se sont elles aussi montrées extrêmement accueillantes. Je parlais de dévouement, exemple frappant : les membres de ma famille d'accueil se sont serrés à quatre dans une chambre pour nous laisser à une autre fille et à moi-même, une chambre chacune.

La deuxième semaine, nous sommes partis en bus pour rejoindre Rio de Janeiro, et nous n'étions pas seul à nous y rendre! Au total je crois que 3.5 millions de jeunes s'y étaient donné rendez-vous!

La plupart des grandes activités se faisaient sur la plage de Copacabana. Elle est considérée comme l'une des plus belles plages de monde, je me l'imaginais comme une plage paradisiaque, où l'eau turquoise est bordée de palmier, j'ai été un peu surprise en arrivant..! Non seulement elle était noire de monde, difficile d'y voir grand-chose, mais en plus notre arrivée à Rio avait coïncidé avec une importante dépression météorologique. Être sur la plage en K-way c'est forcément moins rigolo... Bien heureusement, nous n'avions pas prévu de nous rendre jusque-là pour bronzer au soleil, mais plutôt pour vivre un grand moment d’Église, et pour ça nous avons été servis! Nous étions logés loin du centre-ville, dans un quartier qui «craignait un peu», à 2h de transport de la plage. Si bien qu'entre le train, le métro, les files d'attente interminables pour pouvoir manger, il ne nous restait plus beaucoup de temps dans la journée, juste assez pour pouvoir vivre l'essentiel, voici en condensé notre expérience.

La messe d'ouverture, qui était transmise sur une quarantaine d'écrans gigantesques le long de la plage. Un chapelet fait dans une dizaine de langues différentes. Un chemin de croix avec une mise en scène digne de Broadway. L'attente de l'arrivée du pape, coincée entre 3 millions de personnes, sous la pluie, au milieu des cris de joie. Une messe et une veillée avec des chants magnifiques (j'ai mis deux minutes à reconnaître le kyrie tellement le chant était travaillé!), on aurait pu croire à un concert. Une procession de plus de 650 évêques et cardinaux. Le nombre impressionnant de volontaires bénévoles déployés pour l'organisation. Une nuit avec 3 millions de personnes à dormir sur la plage. Un Notre Père à 3.5 millions de voix. 3 minutes de silence pour la jeune française décédée. Un seul Dieu à adorer, et des millions de jeunes venus de tous les horizons qui se sont rassemblés en son nom. Des rencontres avec des argentins, des allemands, des chiliens, des angolais et bien d'autres. Puis une retraite de deux jours à Irurama, au bord de la mer, avant de retourner en France.

Finalement, nous n'avons pas fait grand-chose pendant ces JMJ, au sens où nous n'avons pas fait des activités extravagantes, mais comme le dit un chant «J'ai choisi l'amour du Seigneur dans chaque chose ordinaire, alors je mettrai tout mon cœur à les rendre extraordinaires». En fin de compte, les JMJ sont un vrai pèlerinage. Un moment privilégié où Dieu va passer dans les moindres choses pour venir vous parler.

En dehors de tous les chiffres faramineux que l'on peut tirer de cet événement, je dirais que le plus extraordinaire dans tout ça, c'est de voir la foi à l’oeuvre. Dans nos rencontres, dans l'organisation d'un tel événement, dans l'accompagnement de nos aumôniers, dans nos prières pour tous ceux qui bien que restés en France nous ont accompagnés. Dans nos coeurs. La phrase phare de ces JMJ était «De toutes les nations, faites des disciples», nous avons vu toutes les nations, à nous à présents d'être des disciples!

Un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenus financièrement, humainement et par la prière, pour réaliser ce pèlerinage.

Cet article vous est proposé par Laure, qui vous conseille par la même occasion de lire l'homélie de notre pape pour la messe de clôture.

Après tout, les disciples c'est aussi vous!

Laure et Antonin - JMJ 2013 à Rio
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