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25 Mai 2019
La paix du Christ soit sur chacun de nous.
Quand je lis paix du Christ, qu’est-ce que j’entends par là ?
Je relève trois points à partir de ma lecture de Jn.14,23-29 :
- L’obéissance de la foi (v.23) : « Celui qui m'aime obéira à ce que je dis. » Partage du groupe de foyers interconfessionnels : obéir, c’est suivre le Christ, c’est-à-dire renoncer à vouloir bâtir sa vie ultime et ne la faire dépendre que de Lui.
- La paix du Christ n’est pas la sécurité de ce monde (v.27) : « Je vous répudie (afiémi en grec) la paix, je vous donne ma paix. » Dietrich Bonhoeffer dit : « Comment viendra la paix ? Par un système d’accords politiques (ou religieux) ? Par des investissements économiques ? (…) Non, par rien de tout cela, dit-il, et ceci pour la simple raison que dans tous les cas on confond paix et sécurité. Il n’y a pas de paix possible sur la voie de la sécurité, car la paix est une audace, c’est une aventure qui ne va pas sans risques. La paix, c’est le contraire de la sécurité. “Sécurité” signifie méfiance, qui à son tour entraîne la guerre. Chercher la sécurité signifie vouloir se protéger soi-même, alors que la paix implique un abandon… » (Sermon sur le Ps.85,9). La paix est une vie en abondance donnée sans condition, comme un arbre qui produit en nous la vie 12 fois par an, à perpétuité (cf. Ap.22,2).
- L’unité dont on nous parle est souvent une unité à la ressemblance des idoles de ce monde : on pense qu’elle ne sera atteinte que lorsque nos traditions, nos institutions, nos pratiques, nos dogmes seront uniformisés. On la fait dépendre de notre capacité à faire disparaître nos différences. Or, notre péricope dit que la paix sous la forme de l’unité n’est pas celle que l’humain peut imaginer, mais celle que le Christ seul peut nous donner sans cesse à nouveau gratuitement. En revanche, une fois qu’elle est reçue, nous pouvons la vivre de manière visible par des compromis humains (cf. Ac.15,1-29).