Paroisse Colomiers

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Nous aussi nous avons une mission...

La semaine dernière, il y avait l’expérience spirituelle de la Transfiguration de Jésus qu’ont vécue ses apôtres Pierre, Jean et Jacques. Aujourd’hui, l’expérience spirituelle de Moïse est très forte aussi. Il voit brûler un buisson qui ne se consume pas, et une voix s’adresse à lui. Une voix qui lui confie une mission : « J’ai vu la misère de mon peuple, je t’envoie vers Pharaon… » Et surtout cette voix lui révèle son nom : Yahvé, Je suis celui qui est… Il est bien Dieu de toute éternité. Je suis… Je serai… Jésus reprendra ce « Je suis » pour se révéler. Il dira : « Je suis la lumière du monde… Je suis le Pain de vie… Je suis le chemin, la vérité, la vie… » Moïse a reçu la mission difficile de libérer son peuple, de le conduire vers la Terre Promise. Pour cela, il reçoit la force de Dieu à travers cette rencontre, à travers toutes les rencontres qu’il aura avec Dieu, à commencer par le Mont Sinaï où il recevra les tables de la Loi. Et aussi dans la tente de la rencontre où il rencontrera le Seigneur tous les jours durant l’Exode.

Nous aussi nous avons une mission, en particulier de libération par rapport à tous ceux qui sont opprimés aujourd’hui, les plus petits. Dieu a de la tendresse pour eux comme il en a pour nous. Il nous réserve aussi des expériences spirituelles si nous sommes attentifs à ses appels pour nous affermir dans notre mission de faire du bien en son nom. Car nous ne pouvons pas mener des combats avec nos propres forces.

L’oppression, elle était du temps de Pharaon, mais aussi du temps de Jésus où l’occupant romain se permettait de massacrer des Galiléens sur le parvis du Temple. Aujourd’hui encore, l’oppression, l’injustice, la violence nous révoltent. Que ce soient des injustices en France ou dans le monde. Pourtant, Jésus ne nous incite pas à la révolte mais à la conversion. Avant de dénoncer ce qui doit l’être autour de nous, on doit soi-même se remettre en question. Est-ce que nous ne sommes pas nous-mêmes la cause de blessures ? Est-ce que nous sommes bien reliés à l’amour de Dieu ? Sommes-nous dans le don, dans le pardon, dans l’abandon ? La tendresse que nous recevons de la part du Seigneur comme ses enfants, est-ce que nous savons la transmettre ? Après avoir fait ce travail sur nous-mêmes, alors on peut réfléchir à ce qui se passe autour de nous et agir.

L’image du figuier et du vigneron est belle. D’abord, qu’un figuier soit planté dans une vigne, c’est original, cela veut dire que sur une même terre, les fruits peuvent être variés. Et puis il faut de la patience pour que soient produits de bons fruits. St Paul nous dit que c’est l’Esprit-Saint qui nous permet de produire de bons fruits que sont la joie, la patience, la maîtrise de soi, l’amour… Le Seigneur pourrait parfois s’impatienter avec nous parce que les fruits tardent à arriver. Pourtant, il nous fait confiance, il continue de nous faire grandir par son amour, sa tendresse. Nous sommes invités aussi, comme les parents avec leurs enfants, à avoir un regard de tendresse pour les frères et sœurs qui nous sont donnés. A ne pas chercher l’immédiateté mais à faire confiance au temps. Que ce temps de Carême nous aide à travailler la terre de notre cœur, irrigué par la Parole de Dieu, pour que nous portions les fruits de l’amour dont le Seigneur nous comble.

Père Jean-Christophe Cabanis

Merci à l'auteur de cette photo

 

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