Paroisse Colomiers

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Psaume 136(137) Que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir !

Lecture Priante Psaume 4eme Dim de Carême B
(Lectio Divina)
Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur.
1. Que dit ce texte ? 2. Que me dit ce texte ? 3. Que vais-dire au Seigneur ? 4. Pour vivre dans la grâce du psaume.
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Psaume 136(137)
1. Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ;
2. aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes.
3. C'est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, et nos bourreaux, des airs joyeux : ''Chantez-nous, disaient-ils, quelque chant de Sion.''
4. Comment chanterions-nous un chant du Seigneur sur une terre étrangère ?
5. Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie !
6. Je veux que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n'élève Jérusalem, au sommet de ma joie.

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La première lecture de cette messe donne l'ambiance de ce psaume. ''Nabuchodonosor déporta à Babylone'' une grande partie du royaume de Juda-Jérusalem... ''jusqu'au temps de la domination'' de Cyrus, roi de Perse qui autorisa le retour des exilés. Notre psaume chante le souvenir nostalgique de la terre perdue, le mal du pays. On se souvient des fêtes de jadis, et on rêve de leur rétablissement. On se voit entrant dans un Temple de Jérusalem reconstruit et splendide.
Pour centrer la prière, il peut être bon de se voir au milieu du groupe qui psalmodie à Babylone, près des ''vainqueurs'', près des babyloniens enchantés, ou bien se moquant, par le chant et la musique des harpes, au bord des fleuves de Babylone. Ces fleuves, le Tigre et l'Euphrate, en Mésopotamie.
 
Jésus est comme en exil dans notre humanité. Priant ce psaume, il a pu anticiper l'angoisse de sa propre ''déportation'' près de ces fleuves symboliques de sa mort. Mais, en même temps, il sait que la Résurrection est au bout du chemin. ''Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père'' (Jn 16,28). Il s'en va, dans la confiance, vers la Jérusalem du Ciel. Il admire le Temple reconstruit. Il pense à un Temple qui sera lui-même, qui sera son Église.''Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu''.(Luc 13,34).
 
Et nous, ne sommes-nous pas comme en exil sur cette terre ? Cette citations de l’apôtre Paul peut nous aider : ''Nous gardons toujours confiance, tout en sachant que nous demeurons loin du Seigneur, tant que nous demeurons dans ce corps ; en effet, nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision''.(2 Cor 5,6s.)
 
Si je t'oublie, Jérusalem... v.5 et 6. Que ma main et ma langue s'atrophient. Les exilés vivent une rude épreuve de confiance dans un avenir incertain quant à un retour à Jérusalem et aux conditions de ce retour. La tentation d'oublier Jérusalem ''sommet de ma joie''.La tentation de rester sur place, de vivre tout tranquillement, oubliant mon alliance avec le Seigneur depuis mon baptême et le chemin parcouru, mon œuvre au sein de la création.
 
La suite du psaume (v.7,8,9) est souvent mise entre crochets dans nos bibles. Des imprécations contre Babylone misérable, heureux qui te revaudra les maux que tu nous valus, etc. Se référer au contexte historique, le 6ème siècle avant JC. C'est l'AT et pas le NT. Cela ne nous arrive-il pas de penser, de dire : C'est bien fait pour lui, il n'a que ce qu'il mérite ?
Paul C.
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