Paroisse Colomiers

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Ps 144 (145) Proche est le Seigneur de ceux qui l'invoquent

Lecture Priante du psaume du 25ème dimanche ordinaire année A
(Lectio Divina)
Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur.
1. Que dit ce texte ? 2. Que me dit ce texte ? 3. Que vais-dire au Seigneur ? 4. Vivre dans la grâce du texte.
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Psaume 144 (145)
02. Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais.
03. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite.
08. Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ;
09. la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
17. Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait.
18. Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

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Le verset 8 saute aux yeux immédiatement : Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour. Nous l'avons chanté dans le psaume 102 de dimanche dernier. On le trouve dans 5 psaumes. L'AT n'est pas alliance avec un Dieu de la peur, à l'inverse du NT qui serait la révélation de l'amour divin. Les deux Testaments, les deux Alliances de Dieu, sont des Alliances d'amour, de tendresse, de miséricorde.

Et la colère de Dieu, alors ? Elle s'exprime souvent dans les paroles des prophètes, car Dieu a de bonne raisons de colère, car son peuple est souvent rétif. Moïse descendant du Sinaï où il a rencontré Dieu trouve le peuple adorant une image, un veau en or. Le  Seigneur dit à Moïse : ''Je vois que ce peuple est un peuple à la tête dure''. (autre traduction ''à la nuque raide''). Il refuse de marcher comme je désire. Ma colère va s'enflammer contre eux et je vais les engloutir''. Dieu va renoncer à sa colère et pardonner à son peuple.(Exode 32,7s.)

La colère de Dieu, une ''colère lente'', qui prend son temps, différente de nos colères, une colère teintée de tendresse et de miséricorde, de pardon. Dieu va secourir son peuple. Il va le libérer de l'Exil, comme il l'a libéré de l’Égypte.

La parabole de l'enfant prodigue, dite aussi du Père miséricordieux. Le père est un peu furieux envers le fils aîné qui refuse d'accueillir son frère de retour. “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. (Luc 15,31).

La colère de Jésus envers son apôtre Pierre qui ne comprend pas le chemin de souffrance annoncé : Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.

Je peux réfléchir, méditer, prier sur mes colères. Sont-elles toujours légitimes ? Où est la part de tendresse et de miséricorde en elles ?

 

Une autre entrée dans l'extrait liturgique du psaume. Au carrefour entre les deux testaments, dans l’Évangile de Luc, au chapitre 1, deux cantiques dits chaque jour dans ''Prière du Temps Présent'' (nom actuel du bréviaire), l'un le matin, le ''Benedictus'', le cantique de Zacharie pour la naissance de Jean-Baptiste, (Luc 1,68s.) Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur... amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte... L'autre cantique, le soir, le Magnificat de la Vierge Marie. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais.

Jean-Baptiste, Marie, des gens simples, de cette catégorie que les exégètes appellent les ''anawims'', Joseph, Élisabeth, les bergers de Noël, le vieillard Syméon, la prophétesse Anne, les apôtres... Des gens de la base dirions-nous. Des gens qui ont compris et vécu l'Alliance d'amour de Dieu envers ce peuple appelé à être les prémices de l'Alliance envers toute l'humanité en Jésus Christ, Dieu descendu dans la chair humaine.

 

Encore une autre entrée dans cet extrait du psaume. Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Pas une seule ligne de demande ici. Contemplation de la grandeur de Dieu, de sa tendresse, de sa pitié, de sa bonté. Le psalmiste, et moi,avec lui, chaque jour, nous bénissons le ''nom'' de Dieu, c'est-à-dire sa personne, sa grandeur sans limite (v.3), sa tendresse, sa pitié (v.8), sa justice, sa fidélité (v.17), sa proximité (v.18). Chaque jour. Ce psaume est un psaume ''alphabétique. Ses 21 versets commencent par une des 21 lettres de l'alphabet hébreu. Signe que l'on veut chanter l'Alliance d'amour de Dieu avec son peuple, avec nous, sans interruption, tout le temps, chaque jour, à un moment de la journée, à plusieurs moments...

Paul C.

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