Paroisse Colomiers

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Rm 8, 31b-34 Dieu n'a pas épargné son propre Fils

Lecture Priante de la 2ème lecture du 2ème dimanche de Carême année B
Lectio Divina

Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur :
comprendre ce texte, ce qu'il me dit, le prier, vivre dans sa grâce.
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Lettre de Saint Paul aux Romains (8,31b-34)
Frères, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n'a pas épargné son propre Fils, mais il l'a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Dieu est celui qui rend juste : alors, qui pourra condamner ? Le Christ Jésus est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous.

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Je peux lire et prier ce texte de saint Paul en le situant dans deux contextes : celui de la liturgie de ce jour et celui de l’épître de Paul aux Romains dont il est extrait.

Premier regard, dans le contexte liturgique. La première lecture met en scène un père, Abraham, à qui Dieu demande une confiance totale : Prends ton fils… et là tu l'offriras en holocauste… Une demande invraisemblable ! Mais Abraham fait confiance sur les modalités de l'offrande. Il est la figure,  le symbole, du croyant qui, même dans l'incompréhensible, s'abandonne à la foi envers son Dieu. Il est prêt au don total. On parlera alors du "sacrifice d'Abraham" plutôt que du "sacrifice d'Isaac". Abraham pourrait prier alors le psaume de la messe de ce jour : Je crois… moi qui ai beaucoup souffert. L’Évangile me fait entendre une grande parole d'amour de Dieu-Père envers son fils : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Une peu les mêmes mots que pour Abraham : Ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac. Et Abraham est aussi une deuxième figure, la figure de Dieu qui nous donne totalement son Fils Jésus. Et je reviens alors à saint Paul. Paul est comme un avocat qui plaide en faveur de Dieu. Je remarque les expressions qui encadrent le texte que je prie : Dieu est pour nous et il intercède pour nous. Cet amour de Dieu, c'est son Fils même, sa substance même, sa totalité d'amour. Comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? Un fils qui meurt pour nous et qui, dans sa résurrection intercède pour nous, qui, pour ainsi dire, nous emporte dans sa vie trinitaire, à la droite de Dieu selon la belle expression biblique, au plus près du cœur aimant, au-dedans du cœur aimant.

Deuxième regard, dans le contexte de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome. Le chrétien est un être libéré. Il est libéré des idoles païennes. Il est libéré d'un tas de prescriptions de la loi juive qui masquaient souvent l'essentiel. Il est libéré du péché, en Jésus-Christ. La création elle-même est libérée, elle est comme dans un enfantement, comme en délivrance de vie. Et Paul écrit : Que dire de plus ? C'est le début du verset 31 non cité dans l'extrait liturgique de notre dimanche. Nous n'avons plus rien à dire, il nous suffit de contempler Dieu qui est celui qui rend juste, qui "ajuste" toute personne et toute chose en Jésus son Fils entièrement donné à moi, entièrement "ajusté" à moi, à ma vie personnelle, à mes relations, à mes actions. Dieu n'est pas un juge au sens du tribunal, mais un "ajusteur" de mes faiblesses à sa grande force d'amour. Si je le veux bien…

"Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle". C'était le message de l'Eglise lors de l'entrée en carême. Je vais prendre un peu de temps dans la lecture et relecture des mots de Paul, et des autres lectures du jour. Lire lentement, avec attention, avec respect, avec amour, c'est comme contempler l'hostie dans le Saint Sacrement. Je suis en présence de Dieu dans sa Parole. Je l'entends, Dieu m'entend. Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé ; fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire. (La prière d'ouverture de la messe de ce dimanche).

Paul C.

 

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