Paroisse Colomiers

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Une mère, Maman.

Il y a la conception, cet acte d’amour qui est créateur. Deux êtres qui s’aiment donnent vie à un troisième : le mystère commence… La mère va garder l’enfant 9 mois en elle. Que se passe-t-il comme dialogue entre la mère et l’enfant à naître ? C’est leur secret, même si le père peut lui aussi participer à la conversation silencieuse. Puis il y a l’accouchement. Ce moment de grande douleur qui aboutit à la joie, à l’émerveillement et au « métier » de parent qui commence. Durant la petite enfance, les parents veillent et protègent l’enfant. Ils l’éveillent à la vie, ils l’éduquent, c’est-à-dire le conduisent sur les meilleurs chemins. Lors de l’adolescence, il peut y avoir affrontement, difficulté à se comprendre, comme aussi des moments de grande complicité. Et l’accompagnement dans la vie adulte : la confiance des parents envers leur enfant, même s’il y a de l’inquiétude. L’amour change de forme en fonction de l’âge, mais il reste aussi fort.

Jésus a vécu ces différents âges et mystères. Il a partagé notre condition dès le ventre de Marie. Il a été un petit bébé dans des conditions de vie précaire à Bethléem ou en Egypte. Il a grandi sagement à Nazareth avant d’avoir son existence adulte si surprenante sous le souffle de l’Esprit. Si bousculante aussi et bienveillante. Puis il a fait naître l’Eglise par toutes ses marques et ses paroles d’amour. Par le don de sa vie : L’Eglise est née dans la douleur de sa crucifixion. Puis par les martyrs des premiers chrétiens.

Nous avons tous notre histoire, notre Maman. La mienne m’a transmis la foi, avec Papa, par leur engagement dans leur mariage et l’importance donnée à la famille. Et par les différents lieux d’Eglise que nous avons fréquentés avec mes frères et sœur (écoles catholiques, paroisse de la Daurade, scoutisme…). Par leur découverte émerveillée du Dieu d’amour présenté de façon très nouvelle dans le souffle du Concile Vatican II. Elle s’est réjouie que je devienne prêtre, au service de l’Eglise.

L’Eglise, c’est à nous tous de la faire naître pour le monde d’aujourd’hui. Un monde à aimer, un monde à connaître, c'est-à-dire à faire naître ensemble. L’Eglise, elle est mère parce que remplie d’amour, bienveillante et faisant confiance à ses enfants. Soyons dignes de sa confiance pour être des chrétiens artisans de paix. L’amour des parents, beaucoup d’enfants dans le monde ne le reçoivent pas. Ou bien le reçoivent du Papa et de la Maman de façon séparée. Soyons attentifs aux blessures des plus petits. Participons à une Eglise mère des enfants de Dieu. A une Eglise famille au service des familles du monde.

Et merci pour toutes les marques d’affection à l’occasion du décès de Maman.

                                                     J-Christophe Cabanis - Edito de l'Espace 85, Juin 2017

 

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