Ce lundi 3 avril j’avais rendez-vous à la chapelle de la Vierge de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse à 17h 30. Avec quelques autres personnes nous devions recevoir les consignes pour la procession des huiles :
- l’huile des malades qui servira pour les sacrements de l’onction des malades, des personnes âgées ou porteuses d’un handicap principalement évolutif,
- l’huile des catéchumènes qu’on utilisera pour les baptêmes
- et le Saint chrême qu’on emploiera pour les confirmations, les ordinations et les consécrations.
Ces trois huiles seront bénîtes par l’archevêque lors de la messe chrismale qui commence à 18h 30.
Comme je suis chargé de mission diocésaine à la pastorale des personnes handicapées j’escortais l’huile des malades avec trois personnes du service évangélique des malades et un membre de l’aumônerie d’un hôpital de Toulouse. Ces trois entités, avec l’aumônerie des cliniques, absente pour cette occasion, constituant la pastorale de la santé.
Processionner pour la messe chrismale dans notre cathédrale remplie de monde, devant l’archevêque, un bon nombre de prêtres et de diacres du diocèse a été pour moi un plaisir, un honneur mais aussi beaucoup de responsabilités car j’étais le garant et le représentant de mes frères et sœurs handicapés mais aussi des personnes malades et âgées.
Je ne pouvais rien manquer de cette belle et grande messe car j’étais placé au premier rang. Ainsi, lors de la procession d’entrée des diacres et des prêtres je retrouvais quelques visages connus, celui de notre curé Jean-Christophe, de Jean-Charles, de Théophile et de quelques autres dont celui de notre archevêque, le responsable de ma mission avec lesquels j’échangeais un sourire malgré la solennité de l’instant.
C’était une belle messe lors de laquelle tout le peuple de Dieu était à l’honneur, prêtres, diacres, vierges consacrées, personnes engagées au service de l’église et simples laïques. L’archevêque n’avait oublié personne et il nous a demandé de prier pour tous les membres de l’Église et tous ceux qui sont en dehors d’elle.
Ce que j’ai aussi beaucoup aimé c’est l’harmonie qu’ il y avait entre le chantre au pupitre et le chœur situé au milieu de la nef principale. On aurait dit l’un dialoguait avec l’autre. C’était beau !
Avec une liturgie sobre mais à la hauteur de l’ événement, le tout appelait au recueillement et justifiait le bonheur de faire partie de l’Église, du corps du Christ souvent blessé, parfois agonisant mais toujours digne, noble et sanctifiant.
Merci Seigneur de m’avoir donné de vivre cet instant mémorable qui m’a rempli de joie car j’ai pu vérifier avec mes yeux, mes oreilles et tous mes autres sens que le peuple de Dieu était beau, radieux et uni ; que tous les membres qui le constituent étaient complémentaires et que les uns ne pouvaient pas exister sans les autres.
Que l’Église soit unie et n’ait qu’une seule quête : l' Amour !
Jean-Luc Donnadieu