Paroisse Colomiers

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Et ne nous laisse pas entrer en tentation

Voilà la nouvelle formule du « Notre Père » qu’il faudra retenir à partir du début de l’Avent (Dimanche 3 Décembre) à la place de « et ne nous soumets pas à la tentation ». Il est vrai que cette formule  n’était pas très satisfaisante. Nous savons bien que Dieu auquel nous croyons est un Père qui nous aide à lutter contre la tentation et ne nous y conduit pas pour nous mettre à l’épreuve. Il sait que nous avons déjà d’autres épreuves sans en rajouter. Les tentations sont bien là, et Jésus les a lui-même affrontées au désert où l’évangile en identifie trois : celles autour de l’avoir, du pouvoir et du paraître. Les tentations nous guettent chacun, nous savons là où nous sommes les plus faibles et nous nous efforçons, avec l’aide du Christ, de leur résister. L’actualité nous rappelle qu’il y a des tentations redoutables qui font beaucoup de dégâts.  Celle de la convoitise : Vouloir posséder l’autre, le plus souvent la femme concernant le harcèlement sexuel, la considérer comme un objet à posséder, l’humilier. Il y a la tentation séparatiste ou dominatrice en Catalogne et en Espagne qui nous renvoie à nos égoïsmes, enfermements ou manques de dialogue. Il y a la tentation djihadiste qui est celle de la violence mais aussi du désespoir.
« Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Il y a donc un seuil à ne pas franchir, un peu comme au jardin d’Eden où il ne fallait pas manger d’un certain fruit. En-deçà de ce seuil il y a à vivre ce que les premières paroles du « Notre Père » nous rappellent : « Que ton Règne vienne ». Un règne d’amour et la prière dite quotidiennement du « Notre Père » nous aide à y prendre notre part.  Dans cette belle prière, il y est aussi question de pain et de pardon. En n’entrant pas en tentation, nous participons à plus de partage et de fraternité. Continuons à réciter filialement cette prière qui nous unit, à l’apprendre aux plus petits, enfants de l’éveil à la foi, du catéchisme et de nos familles.
Faisons l’effort d’apprendre cette nouvelle formule qui a été décidée par l’Eglise Catholique universelle mais aussi par nos frères et sœurs d’autres confessions chrétiennes. C’est un petit déplacement de foi à faire, ne soyons pas tentés de l’omettre ! Bonne fête de la Toussaint à chacun(e) !

                          J-Christophe Cabanis, Edito de l'Espace 85, novembre 2017

 

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