Homélie du Bon Pasteur - Paroisse de Colomiers - Diocèse de Toulouse

         Le Seigneur est mon berger rien ne saurait me manquer ! On a du mal à croire que la vie puisse être aussi simple ! Pourtant Si... le palmiste insiste dès le début : Le Seigneur est mon berger je ne manque de rien ! Les mots du psalmiste parlent de la vie des hommes, telle que Dieu la voulu ! Il veut nous introduire sinon dans une certaine quiétude, au moins dans la confiance. Le psalmiste sait bien que la vie est parfois difficile, qu’elle n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis. Mais la vie lui a appris la confiance en Dieu et il rend grâce !  Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante

Il sait que la vie est un chemin, une traversée…

         Mais pas une traversée qui irait d'un néant à un autre néant ! Au contraire, un juste chemin connu de lui seul de toute éternité.

Un juste chemin donné à chacun et que l'on parcoure en sa présence.

Un juste chemin balisé çà et là par des signes nous assurant de cette présence bienveillante tout au long de nos jours.

Un juste chemin, qui est un avant-goût d'autre chose… de bien plus grand et qui reste mystérieux : la Promesse que la mort est un passage vers une autre vie. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal ! Car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.

Mais surtout un juste chemin qui dit la valeur que nous avons aux yeux de Dieu...

         C’est aujourd’hui le dimanche du bon Pasteur, ce chemin, nous le faisons pas seul, ce qui n’aurait aucun sens : aussi personnelle que soit notre relation à Dieu, elle se conjugue avec celles de nos frères et sœurs, pour se nourrir ensemble sur les fameux prés d’herbe fraîche du Psaume.

Merci à l'auteur de cette image

         L’image du bon berger : c’est l’action du Seigneur indissociable pour l’Église et en chacun de nous. Dans l’Évangile du bon Pasteur, Jésus décrit son action : En s’incarnant, C’est Lui qui est venu rejoindre les hommes : Il entre dans l’enclos des Brebis dans la vie des hommes par la porte : il ne vient pas à nous masqué, il se fait connaître tel qu’il est à chacun pour construire son Église. Nous pouvons le reconnaître parce qu’il nous appelle par notre nom dit l’Évangile. En d’autres termes, nous le reconnaissons parce que nous reconnaissons son amour pour nous. Mais ce n’est pas suffisant : ce don personnel, il faut le partager sous peine de le perdre ! C’est dans ce partage que nous affirmons que c’est bien lui qui est là et qui fait grandir son Église.

         Cette Église, Il vient pour la mener ailleurs, il la conduira vers son Père par le chemin que lui seul connaît.  IL vient « pour la gloire de Dieu et le Salut du Monde » comme nous le proclamons au début de la prière Eucharistique…

         Il est le bon Pasteur, c’est celui qui venu sauver les hommes ! Le bon Pasteur, c’est aussi lui qui se présente à nous jour après jour à la manière d’une porte qui nous ouvre à des horizons nouveaux. Des horizons qui n’ont d’autres limites que celles de notre désir de le connaître et d’aimer.  Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.

L’Église est le lieu dans lequel chacun trouve sa place, le lieu où il apprendra à se connaître lui-même et à aimer les autres. L’Église est le lieu de l’harmonie car il est le fruit de l’amour de Dieu pour tous les hommes. L’Église est le lieu de la Vie :

Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

Amen.

P. Pascal Desbois

Ac 2, 14a.36-41 ; Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 ; 1 P 2, 20b-25 ; Jn 10, 1-10