Paroisse Colomiers

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Homélie Toussaint 2022

         La fête de la Toussaint, c’est la fête de la vie… de la vie en Dieu, de la vie tout court ! La sainteté c’est la vraie réponse à l’angoisse existentielle qui habite l’homme. Cette réponse nous est donnée par Dieu en Jésus-Christ !

Entre dans la maison de Dieu pour avoir part avec le Christ pour la vie éternelle.

C’est par ces mots que l’on accueille dans l’église les futurs baptisés, On reprend les mêmes mots pour accueillir le défunt. Avoir part avec le Christ, c’est avoir part à sa Sainteté parce qu’elle est la Vie. Nous sommes faits pour la Sainteté, pour la Vie en Dieu...

         Tout au long de l’année liturgique, l’Église fête les saints. Tous ces hommes et toutes ces femmes ont une chose en commun : ils ont tous tournés leur visage vers le Seigneur…  qui regardera vers Lui resplendira sans ombre ni trouble au visage...

C’est leur relation au Christ qui les a sanctifiés et qui les met en communion. La sainteté est une ouverture à Dieu qui transcende les cultures et les époques. La sainteté prend donc une multitude de visages. Quels liens peuvent bien avoir les pères de l’Église avec les Saints du moyen âge ou ceux d’aujourd’hui ? C’est le Christ !

La sainteté prend donc une multitude de visages, mais c’est toujours la même sainteté ! Parce que c’est toujours le même Christ qui nous la donne. A chaque époque, la Sainteté est la bonne réponse aux exigences du temps. Alors quelle sainteté pour la nôtre ? Jean Paul II, mère Teresa, Padre Pio ? Ou une sainteté plus diffuse, la sainteté ordinaire comme dit notre Saint Père  Ce qui est sûr c’est que nous sommes tous appelés à la sainteté... il faut la désirer.

         La grâce de sainteté nous est donnée au Baptême : en revêtant l’humanité du Christ, nous avons accès à la vie de Dieu par sa grâce que nous pouvons recevoir.

A la Toussaint, on fête le mystère de la Sainte Église catholique. L’Église comme projet bienveillant de Dieu : mystère à la fois en cours d’édification et déjà réalisé en Dieu. L’Église mystère, c’est à la fois l’Église de la terre, et l’Église du ciel.

  • L’Église de la terre, en chemin, constituée de pécheurs, nous ne le savons que trop.
  • L’Église du Ciel est décrite par St Jean : voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Cette foule immense, c’est celle des Saints, rendus purs par le sang de l’agneau. C’est toute l’humanité tournée vers le Seigneur... il n’y a qu’une seule humanité et qu’une seule Église !

         Dans sa première lettre St Jean affirme : nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.  

L’Évangile des béatitudes nous donne un avant-goût de cette vision dès ici-bas ! Jésus nous la donne comme la charte de la sainteté. L’enseignement des béatitudes est unique, il décrit la vie intérieure de Jésus...S’il nous la livre, c’est qu’il veut la partager avec chacun de nous ! Alors Il solennise son enseignement comme pour signifier aux gens de la foule qu’il faut se tourner vers lui avec attention : voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.

Les Béatitudes, c’est donc l’enseignement moral qui conduit à la sainteté. Il n’est pas construit sur du permis/défendu. Son enseignement agit plutôt comme une lumière : une lumière qui touche notre cœur, éclaire notre intelligence et nous guide. Dans le discours des béatitudes, Jésus parle de son intimité avec le Père, lui qui est toujours tourné vers le Père et qui fait toujours sa volonté.

         Il y a un certain ordre dans les béatitudes, elles se présentent comme un chemin à la suite du Christ pour faire la volonté du Père. Je vais le parcourir rapidement !

Ce chemin commence par la béatitude des pauvres de cœur : le pauvre de cœur, c’est celui qui met toute sa confiance en Dieu, qui n’attache de la valeur qu’à ce qui vient de Lui et craint de perdre cet attachement. Lorsque l’on met réellement toute sa confiance en quelqu’un, on regrette sincèrement le mal qu’on a pu lui faire, de l’avoir offensé ou trahi. Le regret nous enlève la violence qui existe en nous et qui est d’abord une violence contre nous-même. C’est ainsi que nous pouvons nous posséder.

Nous aurons alors le désir d’exercer la justice en toute vérité, en toute objectivité.

Puis nous serons capables de pardonner au-delà même de la justice.

Notre cœur sera alors comme élargi, purifié et nous verrons Dieu à travers toutes ses créatures. La dernière Béatitude est la conformité au Christ. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Rappelons les premier mots du ressuscité : La Paix soit avec vous.

Quel programme pour chacun de nous ! La vie devient alors un chemin de Sainteté !

         La fête de la Toussaint, c’est donc la fête de la vie bienheureuse en Dieu... Elle est déjà présente dans notre humanité ici-bas, nous la percevons à travers un désir qui nous habite de façon indicible peut-être, mais bien réelle : celui de rencontrer le Christ tous les jours de notre vie ! C’est pour cela que nous sommes dans la joie aujourd’hui. Cette joie,  rien ne peut nous l’enlever et puis comme dit le diction : un saint triste est un triste saint ! Amen

P. Pascal Desbois

Ap 7, 2-4.9-14, Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6 ; 1Jn 3, 1-3 ;  Mt 5, 1-12a

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