Paroisse Colomiers

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Supporter les uns les autres avec amour...

Est-ce que le mot « multiplier » est le plus adapté pour décrire ce qui s’est passé ? C’est le partage qui est le principal. Jésus a partagé les pains et les poissons de telle sorte qu’il y en a eu pour tout le monde. Tout le monde a été rassasié et il en est resté 12 corbeilles. 12 représentant la totalité du monde. Personne n’est oublié.

Jésus a partagé à partir de 5 pains et 2 poissons portés par un jeune garçon. Merci à ce jeune garçon d’avoir été prévoyant et d’avoir permis à Jésus de faire ce grand partage, parce qu’on ne partage pas à partir de rien. Par contre, il suffit de peu pour partager. Partager le peu que l’on a, du moment qu’on le fait avec le cœur, cela peut aller très loin.

La foule était là parce qu’elle avait faim. Elle avait faim de pain, mais elle avait surtout faim d’entendre Jésus, faim de sa Parole. Il y avait aussi les malades qui avaient besoin d’être guéris. Jésus a guéri, a rassasié la foule par ses paroles et par ses gestes de partage. Et Jésus au moment du partage a rendu grâce, d’autres évangélistes disent qu’il a levé les yeux au ciel. C’est vers son Père qu’il se tourne pour nourrir toute la foule, il ne le fait pas de lui-même. Ensuite, il partira seul dans la montagne après ce grand repas partagé. Il ne veut pas qu’il y ait de confusion, il ne veut pas qu’on fasse de lui un roi terrestre. « Mon Royaume n’est pas de ce monde » disait-il souvent. Jésus n’est pas là pour faire à la place des hommes, il n’est pas venu pour empêcher les hommes de se nourrir eux-mêmes et il a résisté à la tentation des changer des pierres en pain. Jésus est venu pour nous apprendre à partager et pour nous apprendre à nous tourner vers son Père, vers Notre Père.

Aujourd’hui, il y a des foules qui ont faim. Faim de pain dans certains pays. Faim de paix et de liberté dans d’autres. Dans nos pays, il y a des faims de reconnaissance, des faims de sens, des faims de connaissance de Dieu. A nous d’être attentifs à ces faims ici et là-bas. A distribuer ce que nous ramassons dans nos corbeilles à chaque partage de foi, à chaque eucharistie en particulier. A nous de nous demander ce que nous avons à partager, ce peut être quelque chose de matériel, ou bien quelque chose d’immatériel comme le temps, l’amitié. Ce peu de choses peut combler, rassasier, s’il est partagé avec cœur. Il y a les plus petits qui ont des choses à partager, comme les enfants ou les plus pauvres, ne les oublions pas.

Nous avons à nous demander chacun ce que nous avons à partager et comment le Seigneur peut multiplier notre générosité. Nous pouvons aussi nous demander en Eglise comment rejoindre le plus grand nombre, comment rejoindre les faims et les soifs d’aujourd’hui. Avant tout, c’est en privilégiant la vie communautaire, l’amour fraternel, parce que c’est cet amour que nous pourrons distribuer, multiplier, si nous le vivons entre nous, en Eglise. St Paul nous donne des conseils dans sa lettre aux Ephésiens. Il demande de se conduire avec douceur, humilité, patience. De se supporter les uns les autres avec amour, d’être les gardiens de l’unité et de la paix. De former un seul Corps. Nous ne sommes pas seulement nourris par le Christ, nous formons son Corps. Son Corps livré pour que le monde ait la vie, la vie en abondance. Que notre vie en Eglise, notre vie de prière et de partage nous engage dans ce monde qui a faim d’amour.

Père Jean-Christophe Cabanis

2 R 4, 42-44, Ps 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18, Ep 4, 1-6, Jn 6, 1-15.

 

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