Paroisse Colomiers

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1er dimanche de carême, année B

L’arc en ciel proposé par le Seigneur à Noé à la sortie de l’arche est un beau symbole. Il fait lever les yeux. Il est le signe du beau temps après la pluie. Et il est très beau avec les couleurs qui représentent la lumière diffractée dans les gouttes d’eau. Il est un signe de diversité parce que toutes les couleurs, cela peut représenter toutes les diversités humaines. En Afrique du Sud, Nelson Mandela avait appelé son pays la nation Arc-en-ciel au lendemain de l’apartheid, pour montrer l’égalité et la complémentarité de tous. Et puis, c’est un signe de paix, parce qu’un arc, c’est une arme de chasse qui peut aussi être utilisée contre les hommes, et Dieu a choisi de déposer l’arc au ciel, pour que les hommes ne puissent pas l’atteindre et s’en servir ! C’est donc la paix que Dieu veut pour la terre et entre les hommes. C’est l’alliance qu’il nous propose. Une alliance qui nous fait lever les yeux vers la source de l’amour. Une alliance entre Dieu et son peuple depuis le temps de Noé, consolidée par Abraham, Moïse et les prophètes. Et surtout une alliance accomplie en Jésus-Christ qui s’est fait homme et qui a donné sa vie pour nous. Une alliance pour chacun d’entre nous, en particulier pour les mariés.

 

Jésus, nous le voyons au désert au début de sa mission dans ce récit très sobre de St Marc. Alors que Sts Matthieu et Luc expliquent quelles ont été les tentations de Jésus, celle de l’avoir, du pouvoir, du paraître, Marc reste mystérieux. Il dit seulement que Jésus est resté 40 jours dans le désert en étant tenté par Satan. On comprend que Jésus a combattu intérieurement avant de commencer sa vie publique avec tous les défis qu’elle représente. 40 jours avec son Père pour se ressourcer dans son amour. 40 jours pour combattre celui qui voudrait qu’il choisisse la facilité, qu’il triche sur sa condition humaine. Mais Jésus ne va pas tricher, il va accepter sa condition humaine jusque dans sa Passion. Il a remporté son combat contre Satan parce que même les bêtes sauvages ne lui feront pas de mal. Jésus est en harmonie avec lui-même, avec son Père, avec toute la Création. Il est prêt à annoncer le Règne de Dieu pour proclamer la conversion.

 

Nous avons aussi à vivre ce temps de Carême comme un temps de retrait. Un temps de sobriété aussi, aujourd’hui où la consommation nous tente, où la planète est mise à mal par trop de consommation. Un temps de retrait pour nous nourrir de la Parole de Dieu et pour travailler sur nous-mêmes. Ou plutôt pour nous laisser travailler par l’Esprit-Saint qui nous apprend à prier et qui corrige nos déviations. Qui nous apprend aussi à mieux aimer, à nous décentrer de nous-mêmes en nous tournant vers les autres. Nous serons alors armés pour suivre Jésus en Galilée, la Galilée des nations, pour suivre Jésus ressuscité qui nous demande d’être ses témoins. Prenons ce temps privilégié du Carême comme un effort collectif et communautaire, mais aussi personnel, pour être prêt à la rencontre du monde d’aujourd’hui qui est plein de défis et de tentations, mais qui a soif, soif de Dieu.

 

Père Jean-Christophe Cabanis

Genèse 9,8-15. ; Psaume 25(24),4bc-5ab.6-7bc.8-9. ; 1Pierre 3,18-22. ; Marc 1,12-15.

 

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