Paroisse Colomiers

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Lazare était à la porte...

Saint Paul nous donne tout un programme de vie chrétienne à nous les hommes de Dieu, femmes ou enfants de Dieu. Il faut rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance, la douceur. La foi est une recherche, ainsi que la charité. On ne peut pas rester à se contenter d’un état de foi qui nous ferait faire du sur-place. Nous devons toujours persévérer, creuser notre foi, nous demander vers qui nous sommes appelés pour faire progresser la justice, pour vivre le commandement de l’amour que Jésus nous a laissé : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». « Empare-toi de la vie éternelle » dit St Paul. Il faut prendre notre vie à bras-le-corps, d’autant plus qu’il s’agit de la vie éternelle.

La vie éternelle, il en est question dans l’évangile. Est-ce qu’il y a l’éternelle félicité pour les justes et les pauvres et l’éternel tourment pour les injustes et les riches comme semble l’indiquer l’évangile de Lazare et de l’homme riche ? Il est difficile de spéculer sur ce que sera la vie après la mort. L’évangile donne des images. Il nous invite surtout à nous préoccuper d’aujourd’hui. Il nous parle de justice et de fraternité. Nous connaissons le prénom du pauvre, c’est Lazare. Nous ne connaissons pas celui du riche. Nous connaissons seulement son comportement. Il semble avoir perdu son identité et vivre avec l’étiquette de riche qui l’empêche d’être lui-même. Il n’a pas un regard pour Lazare quand il est à sa porte, pourtant il le connait puisqu’il parle de lui à Abraham lorsqu’il se retrouve dans le tourment du feu éternel. Quand il était à sa porte, il semblait l’ignorer, mais maintenant il voudrait le prendre pour son serviteur, qu’il vienne lui mettre une goutte d’eau sur sa langue. Abraham lui dit qu’il y a un grand abîme entre ceux qui ont été humbles dans leur vie et ceux qui ne se sont occupé que d’eux-mêmes. Ce grand abîme, il existe aujourd’hui. C’est par exemple le grand abîme de la Mer Méditerranée où disparaissent des personnes parmi les plus pauvres qui ne sont pas accueillies par nos pays pourtant plus riches. C’est l’abîme de la solitude de ceux et celles qui sont ignorés (ées) par notre système économique qui va très vite et qui ne s’intéresse qu’à ceux qui ont des moyens. Nous pouvons être fiers de ceux et celles qui ont une attitude fraternelle avec les Lazare d’aujourd’hui, qui les appellent par leur prénom, qui ne les laissent pas à leur porte mais leur offrent l’hospitalité et la bonté. Nous pouvons être vigilants dans notre rapport à l’argent, aux richesses, ne pas tout accepter dans un système où on peut perdre son identité, son âme.

Amos dénonce l’attitude des vautrés sur leurs divans, qui ne pensent qu’à déguster des mets délicieux sans s’occuper de les partager. Cela rappelle notre pape qui bouscule les jeunes en leur disant de quitter leurs canapés pour se mettre debout.

Les pauvres à nos portes sont nombreux, pauvres économiques, pauvres en affection, pauvres en espérance. Sachons les voir et les écouter, partager avec eux ce que nous avons. Et vivre notre foi comme un combat, comme nous y invite St Paul, pour qu’il n’y ait pas un abîme entre riches et pauvres, mais des ponts de fraternités et de mains tendues.

Père Jean-Christophe Cabanis

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