Paroisse Colomiers

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Que le Seigneur nous bénisse tous les jours de notre vie !

Cet évangile parle du mariage. Les pharisiens posent d’abord une question concernant le divorce. Mais Jésus préfère parler en premier lieu de l’amour qui unit les mariés, un amour voulu par Dieu, un amour si fort que de deux, ils ne font qu’une seule chair. L’amour est le moteur de l’humanité. C’est l’homme et la femme qui, ensemble, ont la responsabilité de toute la Création. C’est l’homme et la femme qui, ensemble, donnent naissance à des enfants, des enfants qui leur sont confiés par le Créateur, par notre Père du ciel. L’amour est constructeur, il est fécond. L’amour est fort parce qu’il vient de Dieu, mais il est fragile parce que nous avons tous nos égoïsmes, nos replis sur soi. Les pharisiens parlent de divorce, et c’est bien un sujet d’actualité parce que beaucoup de familles, aujourd’hui, sont malheureusement touchées par ce drame. La loi juive parlait d’adultère. Aujourd’hui, on parle plutôt d’infidélité, qui est la cause principale des divorces ou des séparations. Jésus en revient au commencement parce que dans chaque histoire d’amour, il est bon de se souvenir du commencement, il est bon de revenir à la source de l’amour. Nous croyons en un Dieu qui est réparateur, qui est pardon, qui est miséricordieux, qui peut donner un nouvel élan à un amour blessé. La séparation peut être nécessaire, mais en dernier recours.

Et puis il y a les enfants, fruits de l’amour de leurs parents. Ils s’invitent à la fin de cet évangile, et les disciples voudraient les repousser. Jésus au contraire les place au centre et leur donne des marques de tendresse en les embrassant et en les bénissant. Cet évangile est complet parce qu’il parle de la famille dans son ensemble : Le père, la mère et les enfants. L’Eglise aujourd’hui se positionne sur les questions de bioéthique parce que l’évangile parle de telles familles, avec père, mère et enfants. Il ne connait pas les familles où les enfants naitraient de deux mères par exemple. La procréation médicalement assistée dont on parle aujourd’hui laisse-t-elle la place à Dieu Créateur ? Mais les enfants qui naissent aujourd’hui, quelles que soient les conditions à la naissance, sociales ou médicales, sont tous des enfants de Dieu. Jésus accueille tous les enfants et les donne en modèle pour entrer dans le Royaume de Dieu. Il les prend en modèle parce qu’il est lui-même l’enfant de son Père, et c’est lui qui nous conduit dans son Royaume. Jésus, en venant sur terre, s’est fait enfant, il a partagé notre condition dès le ventre de Marie, dès sa petite enfance jusqu’à ce qu’il soit adulte. Et dans l’évangile, Jésus fait toujours référence à son Père, il ne vit que pour Lui, il accomplit sa volonté. Les enfants ne peuvent pas vivre sans leurs parents, sans les adultes. Ils ont besoin d’être nourris, d’être éduqués, et surtout d’être aimés. Les enfants sont dans le présent, alors que les adultes, nous sommes parfois trop dans le passé ou projetés dans l’avenir. Le Royaume des cieux nous tend les bras si nous croyons que notre Père du ciel nous attend les bras ouverts. Si nous croyons que nous pouvons nous passer de lui, nous n’irons pas loin, notre horizon sera vite limité, nous ne saurons pas bien aimer.

En ce moment, il y a le synode des jeunes à Rome. Il ne s’agit pas pour l’Eglise de se pencher sur les jeunes pour leur faire une place, il s’agit de les écouter parce qu’ils nous montrent le chemin du Royaume. Ce synode vient après celui de la famille où l’Eglise a dit prendre en compte toutes les familles d’aujourd’hui, les familles stables comme les familles recomposées. Que notre foi en un Dieu Père, en un Dieu d’amour, nous fasse participer à la famille humaine selon notre vocation. Que nous soyons fidèles dans nos engagements et nourris de l’amour du Christ par sa Parole, par l’eucharistie, par le sacrement du frère, c’est-à-dire l’accueil que nous réservons au plus petit.

Père Jean-Christophe Cabanis

Gn 2, 18-24 ; Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6 ; He 2, 9-11 ; Mc 10, 2-16

 

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