2 Novembre 2019
Un extrait du début de la lettre de l'apôtre Paul à l’Église de Thessalonique. Les deux dimanches suivants, la liturgie proposera d'autres extraits.
Thessalonique (nord de la Grèce actuelle), une communauté fondée par Paul. Paul lui écrit pour la deuxième fois. Une grosse colonie juive très hostile aux chrétiens issus de son sein. Des païens convertis. Des problèmes de cohabitation, voire de fraternité. Des lectures différentes et des pratiques différentes de la vie chrétienne. Dans ce passage, ce que Paul dit demander au Seigneur : Que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé.
Être digne de l'appel de Dieu : accomplir le bien... avoir une foi active... Aux chrétiens de Colosses Paul fera une demande identique : Votre conduite sera digne du Seigneur et capable de lui plaire en toutes choses ; par tout le bien que vous ferez, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu (Col.1, 10). En résumé, tout pour le nom de notre Seigneur, pour sa gloire. Cela veut dire que la personne de Jésus soit connue, soit honorée et servie. Et pour cela, il y a la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ.
Je demande à l'Esprit de m'éclairer sur cette "dignité". Mon Dieu, je ne suis pas digne de te recevoir dit le centurion à Jésus (Mt 8,8) et avant de communier j'ajoute : " Dis seulement une parole et je serai guéri". Zachée, dans l’Évangile de ce jour, est rendu digne de l'appel que lui adresse Jésus par une grâce de libération de sa richesse, ébloui par l'invitation de Jésus : Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. Ne suis-je pas un Zachée ?
Paul a une autre demande à faire, sur la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Dans ces premiers groupes chrétiens, il y a une forte attente du retour du Christ : isolement dans le monde païen, incompréhension du milieu juif, persécutions sournoises ou ouvertes, etc. Des rumeurs courent sur l'imminence du retour de Jésus qui va tout régler, pour ainsi dire. Un climat d'exaltation et de surexcitation chez certains ou de passivité chez d'autres, des élucubrations fantaisistes, des recherches du merveilleux, de fausses lettres, des peurs, des comportements que Paul n'aime pas... Il y a des situations analogues aujourd'hui. N'allez pas perdre la tête...
Ma prière, une prière de pauvre, de fragile, une prière du Zachée que je suis, ou du sage de la première lecture, attendant de recevoir sa dignité du Seigneur : Seigneur, ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal, et croient en toi, Seigneur. (Première lecture, du livre de la Sagesse)
Paul C.