Paroisse Colomiers

centre-paroissial@orange.fr ; J.C. Cabanis : n° 06 71 58 37 81 ; P. Desbois : 07 77 26 51 39

30ème Dimanche C - Miséricorde

Livre de l'Ecclésiastique 35,15b-17.20-22a.
Psaume 34(33),2-3.16.18.19.23.
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.16-18.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,9-14

******************

En cette année de la miséricorde, c’est bien d’entendre cet évangile du pharisien et du publicain. Tous deux viennent recevoir la miséricorde de Dieu au Temple, mais ils n’ont pas la même attitude. L’attitude du pharisien n’est pas la meilleure parce qu’il se compare aux autres. Et il se compare à son avantage : les autres ne lui arrivent pas à la cheville parce qu’ils sont voleurs et ne font pas autant d’actes de piété que lui. Alors que le publicain est seulement dans la relation du Seigneur avec lui et son péché. Sa démarche est personnelle et profonde. Il sait qu’il ne peut avancer dans la vie sans le pardon du Seigneur. Alors que le pharisien se justifie lui-même, finalement, il n’a pas besoin de la miséricorde de Dieu parce qu’il relativise son propre péché.

Nous aurions tendance à critiquer le pharisien hautain ou le publicain qui collabore avec l’occupant romain, sauf que nous sommes l’un et l’autre. Nous aussi, nous sommes dans la comparaison : Il y a toujours plus pécheur que nous. Nous aussi nous relativisons nos péchés et nous savons nous justifier nous-mêmes. Nous aussi nous sommes parfois dans la compromission.

Celui qui est différent de nous, qui ne croit pas comme nous, qui ne prie pas comme nous, a peut-être une meilleure attitude intérieure que nous. Cette attitude de se savoir dépendants d’un amour plus grand que nous, c’est aussi l’attitude des enfants, qui ne peuvent pas vivre sans leurs parents. Oui, c’est l’attitude d’enfants qui nous est demandée, nous qui sommes fils et filles de Dieu. St Paul dira qu’en tant que fils et filles de Dieu, nous sommes héritiers du Royaume. Un Royaume de miséricorde. Recevoir la miséricorde de Dieu, c’est aussi en être responsables, c'est-à-dire être soi-même miséricordieux. Si nous savons tourner notre cœur vers le Seigneur qui est la source de l’amour et du pardon, alors nous saurons nous tourner vers les autres, être artisans de paix et de miséricorde et nous en serons heureux.

St Paul, que nous avons entendu dans la 2ème lecture, n’est pas dans la comparaison malsaine. Il veut rassembler. Il a passé toute sa vie de converti à annoncer Jésus sauveur de tous les hommes. Il sait qu’il a mené le bon combat mais ne veut pas en recevoir les honneurs tout seul. Il veut partager la couronne de justice qu’il recevra. La miséricorde, c’est un combat à mener sur soi-même dans un premier temps, et à mener dans le monde ensuite, ensemble, en Eglise. C’est un combat contre le mal et le péché qui ne se mène pas par la violence mais par l’amour. Aujourd’hui, le mal est présent par la violence, l’indifférence, l’égoïsme. Nous avons à annoncer à temps et à contre-temps un Dieu qui nous promet un Royaume d’amour. C’est un Royaume où les plus pauvres seront les premiers. Ben Sirac le Sage nous dit que la prière du plus pauvre est entendue par le Seigneur. Et sa réponse passe par chacun d’entre nous. Soyons attentifs aux cris des plus pauvres, les migrants, les réfugiés, ceux qui manquent d’amour et de reconnaissance. Sachons aussi imiter leur foi, leur prière, nous qui avons tous nos pauvretés.

Père Jean-Christophe Cabanis, Merci à "lesbeautésdemontreal" (source des photos)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article