Ce bel évangile se déroule en plusieurs séquences haletantes.
Il y a la salutation de l’ange à Marie. Marie est parmi les plus petites dans la société, elle a ses projets de vie, et l’ange la salue avec beaucoup de délicatesse, comme s’il s’adressait à une grande dame. Au point que Marie en est bouleversée, d’une émotion qui prépare une grande joie.
Puis vient le contenu de l’annonce, et il est vertigineux. Marie entend qu’elle va concevoir et enfanter un fils. Et il est question du Très-Haut, du trône de David, d’un règne qui n’aura pas de fin.
Marie bouleversée arrive à poser la bonne question : comment ?
Et le vertige reprend autour de l’Esprit-Saint, du Très-Haut, de la sainteté de Jésus qui n’est autre que le Fils de Dieu !
Le signe est donné que Elisabeth, que l’on croyait stérile, va enfanter elle aussi. « Rien n’est impossible à Dieu ».
Et enfin il y a l’acceptation de Marie, l’humble servante du Seigneur, et le départ discret de l’ange.
Cet évangile nous parle dans notre rapport à Dieu. Nous aussi il vient nous visiter, en particulier dans la prière, et il est plein de délicatesse avec nous. Il nous prend là où nous sommes pour nous élever, pour nous parler de l’accueil de Jésus.
A nous d’accueillir Jésus dans notre vie, lui le Fils du Très-Haut, dans notre cœur qui est petit.
Comment cela peut-il se faire ?
A nous d’être attentifs aux signes qui nous sont donnés. Ce que l’on croyait impossible qui se réalise.
Jésus sauve. Dans la situation actuelle, il est le Sauveur. Il passe par nos cœurs, avec beaucoup de délicatesse. Il vient naître dans notre monde pour nous promettre son Royaume.
Mais comment ? La situation du monde n’est-elle pas trop critique ?
Rien n’est impossible à Dieu !
Marie est la servante du Seigneur. Nous sommes aussi les servantes et les serviteurs du Seigneur et de son message d’amour. Bientôt Jésus apprendra à ses amis à se laver les pieds les uns les autres.
Se laver les mains chacun souvent, oui c’est une mesure d’hygiène. Mais laver les pieds des autres ou tout le corps, comme le fait tout le personnel soignant ou les parents pour leurs petits ou pour les plus âgés, c’est un service plus qu’actuel.
Alors, oui, vivons notre foi comme un service, service pour notre monde malade, avec l’humilité de Marie et aussi sa joie. Ses serviteurs, Jésus les appelle ses amis.
Jean-Christophe Cabanis