Paroisse Colomiers

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He 10, 11-14.18 Unique sacrifice, unique offrande

Lecture Priante de la 2ème lecture du 33ème dimanche ordinaire année B

(Lectio Divina)

Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur :

comprendre ce texte, ce qu'il me dit, le prier, vivre dans sa grâce.

Lettre aux Hébreux (10,11-14.18)
Dans l'Ancienne Alliance, tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que "ses ennemis soient mis sous ses pieds". Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. Or, quand le pardon est accordé, on n'offre plus le sacrifice pour le péché.

 

Le texte que la liturgie propose en ce dimanche est dans la suite des dimanches précédents, dont il est comme la conclusion. Une série de contrastes, d'oppositions, entre le prêtre de l'Ancienne Alliance (dans le langage courant de nos bibles, l'Ancien Testament) dans son action et Jésus Christ, grand prêtre de la Nouvelle Alliance en sa personne. Avant Jésus, au temple de Jérusalem, chaque jour et à maintes reprises, ce sont les mêmes sacrifices. En contraste, avec Jésus, pour toujours, c'est un unique sacrifice et une unique offrande.

 

Remarquons aussi une autre opposition. Le prêtre ancien se tient debout dans son service liturgique du temple ; cette station debout, on peut supposer que c'est pour bouger, pour s'activer dans les diverses actions du sacrifice d'animaux, qu'il faut tuer, découper, brûler en partie, etc. Par contre, Jésus est assis dans un temple qui s'appelle la droite de Dieu, sereinement établi et pour toujours. La mention des ennemis mis sous ses pieds, c'est une citation du début du psaume 110, une expression qui est comme un standard imagé pour exprimer le triomphe des rois de l'antiquité, ici le triomphe de la royauté définitive du Messie.

 

Remarquons aussi 3 fois le terme péché… Jésus est venu pour enlever les péchés. Sa mission est de salut, de rédemption, de pardon. Les sacrifices d'animaux, souvent des agneaux, ne pouvaient rien contre le péché. Jésus est présenté par Jean-Baptiste comme étant l'Agneau de Dieu : Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde (Jean 1,29). Dans le Gloria de la messe, nous disons : Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Toi qui enlèves le péché du monde. Avant la communion : Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous et Donne-nous la paix. En nous présentant le corps du Christ, le célébrant nous dit : Heureux les invités au repas du Seigneur ! Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Contemplons dans ces mots Jésus prêtre, autel et victime. Et Jésus nous emmène vers la perfection, dans le sens de la maturité spirituelle de notre vie, vers une plénitude dont il est le but et la source.

 

Ma prière peut être faite de lectures lentes et répétées de la parole sainte de ce dimanche, avec le visage du Christ, prêtre, autel et victime pour nous, Agneau de Dieu… Je peux aussi glaner dans les autres textes de la messe de ce dimanche des expressions proches. Ton peuple sera délivré… Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption… On verra le Fils de l'homme venir avec grande puissance et avec gloire… Le Fils de l'homme est proche, à votre porte… Je peux me voir dans la foule de ce tableau, parmi la foule céleste et terrestre contemplant le Christ, prêtre, autel et victime…

Paul C.

Le Triomphe de l'Agneau. Van Eyck (1213) Gand, église Saint Bavon

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