9 Novembre 2018
Lecture Priante de la 2ème lecture du 32ème dimanche ordinaire année B
(Lectio Divina)
Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur :
comprendre ce texte, ce qu'il me dit, le prier, vivre dans sa grâce.
Rappelons que le rédacteur de cette lettre s'adresse à des juifs convertis au christianisme, tiraillés entre le souvenir récent des pratiques de leur foi juive et celles de leur nouvelle foi chrétienne. Il poursuit sa réflexion sur le Christ à partir d'une comparaison avec le grand-prêtre juif. Parmi ses fonctions, il y a celle d'entrer une fois l'an, à l'automne, dans la partie la plus sacrée du temple de Jérusalem, le Saint des Saints, pour l'offrande du sang d un animal sacrifié, un sang qui n'était pas le sien, remarque l'auteur de la lettre. C'est un sacrifice pour les péchés, dans le cadre de la grande fête de Kippour, la fête du Grand Pardon. Dans le texte lu à la messe il y a 15 jours, le grand-prêtre est dit médiateur pour le pardon du péché, tout en étant pécheur lui-même. Jésus est médiateur, mais hors du péché, en prenant en lui notre péché. Saint Paul écrit : Il n’y a qu’un seul Dieu ; il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus.(1 Tim 2,5). Dans le texte d'aujourd'hui, l'auteur ajoute quelques précisions.
Jésus n'est pas entré dans le Saint des Saints du temple de Jérusalem, sanctuaire fait de mains d'homme, qui n'est qu'une figure du sanctuaire véritable, comme une copie très imparfaite, comme le brouillon d'un temple nouveau. Ce temple nouveau, sanctuaire véritable, c’est le ciel même, dans lequel Jésus a fait entrer son humanité. Dans le grand sacrifice de son propre corps et de son sang dans le mystère de Pâques, offrant son propre sang, il est entré dans un sanctuaire qui est le ciel même, mais une fois pour toutes, une seule fois, pas seulement une fois l'an comme le grand prêtre juif. Il est entré pour enlever le péché de la multitude. C'est la fin des temps, c'est-à-dire cette dernière partie de l'histoire, le temps nouveau inauguré par Jésus Christ, son temps. Avant une dernière venue de Jésus, une seconde fois, à la fin des temps ultime, à la fin du monde.
Jésus, tu es le grand-prêtre qui vit par l'Esprit dans ma condition humaine personnelle, dans le temple de ma vie et aussi dans le ciel même, dans ce qui m'attend un jour. Tu es mon intermédiaire vers le monde de ta divinité, pour mon salut.
La première lecture me dit la même parole d'espérance qu'à la veuve qui n'a plus rien à manger : Jarre de farine point ne s'épuisera, vase d'huile point ne se videra. Jésus, c'est toute ta personne, corps et sang offerts en sacrifice une fois pour toutes, que tu me donnes à chaque Eucharistie. Avec le priant du psaume 145 je te contemple : Aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés…
Seigneur, Tu me proposes dans l'évangile une autre veuve comme modèle de simplicité, d'abandon, de confiance : elle est humblement dans le temple, dans sa partie la plus simple, la partie de tout le monde, et elle donne et se donne.