Paroisse Colomiers

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Ph 3, 8-14 Je poursuis ma course

Lecture Priante de la 2ème lecture du 5ème dimanche du Carême année C

Lectio Divina

Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur :

comprendre ce texte, ce qu'il me dit, le prier, vivre dans sa grâce.

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Lettre de Saint Paul aux Philippiens (3,8-14)

Frères, tous les avantages que j’avais autrefois, je les considère maintenant comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ, et, en lui, d’être reconnu juste non pas de la justice venant de la loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ : la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi. Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa Passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts. Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.

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A Philippes, dans le nord de la Grèce, une communauté chrétienne très aimée de Paul, la première créée par lui en Europe. Dans ce passage de sa lettre, il s'attaque à des judaïsants, des juifs convertis au christianisme et qui veulent pour les païens, avant une conversion au Christianisme, un passage aux pratiques juives (dites la Loi de Moïse), des propagandistes qui sèment le trouble dans une communauté où les anciens païens sont de plus en plus nombreux.

 

Paul vient d'évoquer, dans les versets qui précèdent notre lecture d'aujourd'hui, son parcours personnel de juif croyant et fervent : Circoncis à huit jours, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreux ; pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ; pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ; pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable.  

 

Maintenant, tout ce passé, c'est comme une perte, même comme une ordure ! Paul exagère un peu, car il présente habituellement la foi chrétienne comme un aboutissement, un accomplissement, de la foi juive. Ce qui est important pour Paul à présent, c'est la connaissance du Christ, qu'il qualifie affectueusement de "mon" Seigneur. La connaissance, en langage biblique, ce n'est pas un savoir intellectuel, c'est la vie intime et amoureuse avec quelqu'un, ici avec le Seigneur. Sur la route de Damas, le grand passage de Paul de la Loi de Moïse à la foi au Christ, à la vie en Christ. Une justice, un ajustement, ne venant plus des pratiques multiples (souvent d'origine humaine) de la loi de Moïse mais de la foi en Christ qui, elle, est une justice venant de Dieu. Autrefois la Loi de Moïse et aujourd'hui Christ. Entrer en Christ, en sa passion et en sa résurrection, dans l'espérance de sa propre résurrection.

 

C'est comme une course vers la perfection, vers un achèvement, vers une plénitude que Paul appelle "saisir" le Christ, car il a été lui-même saisi par Lui. Paul ne veut pas regarder en arrière, mais en avant, vers le but, recevoir le prix de la course, dans le Christ Jésus.

 

Ma prière ? Le Christ, marcher vers le but et la nourriture de mon chemin. Ma connaissance du Christ, un savoir, des idées, une culture... Mais aussi, et surtout, une vie en Lui. La première lecture, l'image du chemin ; derrière moi, mon passé : Ne faites plus mémoire des événements du passé ; ne plus stationner dans ce passé, dans ses avantages et ses ordures pour reprendre les mots de Paul. Avec le psaume du jour, je chante dans mon passé les moments où le Seigneur m'a libéré de mes captivités, je chante mon présent où je jette la semence, car je regarde en avant, les lendemains pleins de gerbes. Dans l’Évangile, je contemple Jésus ne s'attardant pas sur le passé de la femme adultère, mais l'invitant à reprendre sa course : Va, et désormais ne pèche plus.

Paul C.

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