Paroisse Colomiers

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La Miséricorde

     Cet évangile au cœur de l’évangile de St Luc, tout le chapitre 15, est un peu comme un étendard de notre foi, nous l’aimons beaucoup. Lorsqu’on veut parler de l’amour infini de Dieu et de son pardon, on donne l’exemple de la parabole de la brebis égarée ou de l’enfant prodigue, ou du Père miséricordieux. Ce passage de l’évangile nous parle de notre condition humaine, parce que nous pouvons nous retrouver dans le plus jeune fils ou dans l’aîné. Nous aussi nous pouvons faire des choix qui sont égoïstes, qui font du mal autour de nous et qui ne nous rendent pas heureux. C’est le péché. Ou bien nous pouvons être jaloux des autres, être dans le jugement et ne pas avoir d’attitude fraternelle. Cet évangile nous parle surtout de Dieu qui est comme un père, ou une mère, qui n’oublie jamais ses enfants même quand ils se perdent. Le père de la parabole laisse au fils cadet toute sa liberté, il ne lui dicte pas ce qu’il a à faire. Le fils coupe les ponts, mais le père ne coupe pas le fil de son amour. Il attend le retour de son fils, même si cela dure longtemps. Il le guette, et lorsqu’il le voit enfin arriver, il court à sa rencontre, le prend dans ses bras, ne laisse même pas le temps à son fils d’exprimer son regret. Il lui réserve ses plus beaux vêtements et la plus grande fête.

     Le père est celui qui pardonne, qui est plein de compassion pour ses enfants. Le fils cadet était revenu pour survivre parce qu’il avait faim, en fait il va revivre. « Il est revenu à la vie » dira son père. Il a fait une expérience négative tout seul, mais il a compris combien son père l’aimait à son retour, et cette expérience sera fondatrice pour lui, pour un nouveau départ.

     On peut comprendre la réaction du fils aîné si on reste sur le registre de la justice humaine. Mais où est son sentiment fraternel ? Il juge son frère et ne montre pas d’amour pour lui. Nous pouvons nous aussi être dans une attitude de jugement. Mais seul Dieu peut juger les hommes, nous pouvons seulement juger les actes.

     Le mot que nous avons entendu dans les autres lectures, avec Moïse ou St Paul, c’est le mot miséricorde. Il est le meilleur qualificatif de l’amour de Dieu. Dans miséricorde, il y a misère et cœur. La misère, c’est la condition d’une bonne partie de l’humanité, misère physique à cause de la guerre, de la pauvreté, de la violence. Misère morale qui concerne tout le monde parce qu’elle est liée au péché. Nous croyons en un Dieu qui voit nos misères et dont le cœur est réparateur, plein de pardon.

     Nous devons être miséricordieux comme notre Père est miséricordieux, avoir un amour fraternel pour ceux et celles qui se sentent perdus. Nous qui faisons l’expérience d’un Dieu qui nous aime et nous libère par son amour, soyons sensibles à la misère autour de nous et laissons-nous guider par notre cœur pour la diminuer.

Père Jean-Christophe Cabanis

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