Paroisse Colomiers

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5ème Dimanche Carême A

Cet évangile est plein de rebondissements et de déplacements. Il commence au-delà du Jourdain où Jésus profite d’un petit répit, pour arriver à Béthanie, tout près de Jérusalem, lieu prochain de sa Passion. Jésus continue de nous étonner dans toutes ses paroles et ses actions.

On dirait que la notion de temps n’est pas la même chez lui et chez les apôtres ou Marthe et Marie. Il ne semble pas pressé d’aller au secours de Lazare. Il était malade et il arrivera lorsqu’il sera déjà mort, ce que lui reprochent discrètement les deux sœurs. Jésus prend du temps avec ses apôtres comme il prendra du temps avec Marthe, puis avec Marie. Ce qui compte pour lui, c’est leur foi. Il veut faire grandir la foi de ses disciples, de Marthe et Marie, amis aussi de toute l’assistance qui est venue entourer les deux sœurs, et enfin notre foi à nous est aussi concernée. Et à la fin, c’est bien ce qui est dit : « Ils crurent en lui ». Jésus a confiance parce qu’il sait que son Père le conduit, et c’est vers lui qu’il lève les yeux avant de s’adresser à Lazare et de le ressusciter. Jésus ne fait pas une démonstration. Il est dans l’émotion. Il aime cette fratrie composée de Marthe, Marie et Lazare. Lazare est son ami et il pleure devant son tombeau. Jésus redonne la vie à son ami mais il sait qu’il marche vers sa mort. Ce qu’il fait est risqué : plus il se rapproche de Jérusalem, plus sa vie est en danger. Mais cela ne l’arrête pas. Jésus marche vers sa mort, mais aussi vers sa résurrection. La résurrection de Lazare donne un avant-goût de celle de Jésus. C’est bien l’amitié, l’amour, qui ont le dernier mot. La vie l’emporte sur tout ce qui nous entraîne vers la mort.

Dans notre vie, nous pouvons être touchés de près par la maladie ou par la mort de nos proches. Nous sommes aussi dans un monde où la mort est provoquée par des guerres. Le CCFD fait la promotion de la paix et soutien des projets qui permettent la vie face à tous les dangers dûs à la violence. Il fait le choix de l’amitié, de la fraternité, parce que ceux (celles) qui souffrent sont nos frères et nos sœurs. Le CCFD n’est pas une ONG comme une autre, c’est le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement. Il s’appuie sur la foi. Ce n’est pas par notre propre force et notre bonne volonté que nous pouvons changer des systèmes et œuvrer pour la justice et la paix. C’est l’œuvre du Christ et nous agissons en son nom ici ou là-bas. Pour être acteur de paix, il faut recevoir la paix du Christ ressuscité et son Esprit, il faut se ressourcer dans la belle fête de Pâques à laquelle nous nous préparons. Pour compatir avec ceux et celles qui souffrent le plus dans le monde, il faut contempler Jésus qui donne sa vie et va mourir sur une croix.

Jésus ouvre les tombeaux, comme annoncé par le prophète Ezéchiel. Avons-nous des tombeaux à ouvrir en nous-mêmes ? Avons-nous des lieux de repli, des lieux d’égoïsme qui empêchent toute vie ? Est-ce que Jésus ne nous dit pas à nous-mêmes : « Lazare viens dehors » ? Sortons à la rencontre de celui qui nous donne la vie, qui nous ressource dans son amour et qui nous apprend à partager.

P. Jean-Christophe Cabanis
Ez 37, 12-14 ; Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8 ; Rm 8, 8-11 ; Jn 11, 1-45
Merci à l'auteur de cette image

 

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