Même si nous avons bénéficié d’un beau mois de Novembre, il n’en reste pas moins que c’est un mois un peu triste : le souvenir des défunts nous laisse des cicatrices, les innombrables victimes de la guerre 14-18 et toutes ses séquelles ne nous sont pas indifférents… et les jours qui continuent à diminuer… Enfin voilà décembre avec ses signes d’espérance, les nuits vont raccourcir, oh ! pas de beaucoup, mais c’est un signe, nous commençons à voir le bout du tunnel, enfin la lumière, pas celle des magasins ou des rues, celle de Noël ! Mais avant il y a l’AVENT !
Une année s’achève et dès le 1er dimanche de décembre, nous entrons dans une nouvelle année liturgique qui commence pour nous chrétiens par ce temps fort qu’on appelle l’AVENT : ce sont ces quelques semaines qui nous séparent de Noël.
Ce temps de l’Avent n’est pas uniquement ce temps de préparation de la fête de Noël où l’Église célèbre la venue de Jésus dans l’humanité, il veut nous rappeler qu’il est toujours présent dans le cœur des hommes, des femmes et qu’il nous faut préparer « son retour dans la gloire » comme il est dit dans chaque prière eucharistique. Dans quelques semaines nous allons célébrer « l’anniversaire » d’un événement historique : la venue d’un enfant à Bethléem : il est venu dans une famille, il vient à nouveau dans nos familles. Sa venue qu’on le veuille ou non a bouleversé le monde, c’est à partir de sa naissance que l’on comptera les années ! 2014 après J.C, et bientôt 2015 !
L’AVENT, c’est ce temps de préparation pour accueillir Celui qui vient : il rappelle cette longue attente du peuple des croyants. Tous se préparaient à la venue d’un Messie, un Roi prestigieux, glorieux, fort, puissant, vainqueur… et voilà que nous avons un petit enfant fragile, né pauvre parmi les pauvres, né dans une étable…Sa force c’est sa faiblesse, il renverse tout ce que l’on avait pu imaginer. Et tout au long de l’année qui vient nous aurons à cœur de suivre les événements de sa vie jusqu’à sa mort et sa résurrection.
L’essentiel sera de décrypter le message d’amour qu’il nous a laissé, parce que ce n’est pas simplement à Noël qu’il vient parmi nous, c’est tous les jours qu’il renaît dans la vie des hommes, qu’il renaît dans nos familles, dans tous lieux où des hommes se croisent, se rencontrent.
Préparer sa venue, voilà ce qui nous attend : accueillir dans notre vie celui qui apporte au monde un message de justice, de paix et d’amour. Dès maintenant il nous faut communiquer « cette joie de l’Évangile » dont nous parle le Pape François à partir du message communiqué aux bergers « je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple » (Luc 2,10).
Hier, comme aujourd’hui, un signe nous sera donné : un nouveau-né. L’AVENT nous invite à accueillir dans la joie cet enfant, comme on prépare dans la joie la venue d’un enfant dans une famille. Je sais que dans cette période difficile que nous traversons, beaucoup n’auront pas le cœur à la fête, et pourtant c’est justement pour ceux-là les plus petits, les plus démunis, les plus pauvres qu’Il est venu. Serons-nous pour eux signe d’espérance et de lumière ?
Peut-être en essayant de lire les signes des temps, signe de sa présence dans le cœur de toute personne humaine, de le reconnaître à travers tous ces petits gestes d’entre-aide et de fraternité dont nous sommes témoins. « Restez éveillés, gardez la tenue de service » comme il est dit dans l’Évangile, espérez ce bonheur qui est à notre portée « rassure-nous devant les épreuves, en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets » (Prière après le Notre Père)
Toute notre vie est un temps de l’Avent, un temps de veille, un temps de vigilance,
Il est venu, Il vient, Il reviendra… c’est son retour dans la gloire que nous devons préparer.
Père Charles de LLOBET
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