Paroisse Colomiers

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19ème Dimanche A

La scène de l’évangile se passe la nuit, contrairement à la scène précédente de la multiplication des pains qui se passait en plein jour. La multiplication des pains était un très beau moment de partage, où chacun était rassasié, pas seulement de pain, mais aussi d’amour, des paroles de Jésus. La nuit est symbole de ténèbres, et la mort est aussi un symbole de mort (dans l’imaginaire juif de l’époque).
Cette nuit-là, sur le lac, il y a de la difficulté et de la souffrance. La barque avance péniblement parce que les vents sont contraires. Jésus n’est pas avec les disciples dans la barque, mais il va les rejoindre au petit matin en marchant sur les eaux. Au lieu de rassurer les apôtres, il va leur faire peur, ils croient voir un fantôme. Jésus va quand même les rassurer par ses paroles et puis par la main qu’il va tendre à Pierre pour le sauver de la noyade.
    Jésus, ce qui l’intéresse, c’est la foi. Il est venu pour faire connaître aux hommes son Père. Et son Père, Jésus était avec lui toute la nuit. Il priait dans la montagne pendant que les apôtres se débattaient dans leur barque.
    Jésus est venu annoncer le Royaume de Dieu. Un royaume qui dépasse ce qui est visible. Jésus marche sur les eaux parce qu’il est le Créateur, et son Royaume dépasse l’univers créé, il l’englobe. Jésus ne marche pas sur l’eau pour se faire remarquer, pour faire une démonstration, il vient pour renforcer la foi de ses apôtres. Pierre est plein de bonne volonté, il se jette à l’eau, mais il ne peut rien faire tout seul. Il a besoin de la main tendue de Jésus. Et les apôtres dans la barque passent de la peur à la foi en s’écriant : « Vraiment tu es la Fils de Dieu ».
    La barque, c’est souvent le symbole de l’Eglise. C’est une embarcation fragile, qui connait des vents contraires, mais ce qui est important c’est que l’équipage soit soudé, et surtout qu’il reconnaisse la présence de Jésus. La barque doit traverser la mer pour atteindre l’autre rive, une terre inconnue mais où la mission l’attend.
    La barque de l’Eglise, c’est le lieu où la foi se fortifie. Les apôtres n’ont pas proclamé leur foi lors de la multiplication des pains, mais ils ont mieux compris ce bel épisode lors de la difficulté et surtout lorsque Jésus les rejoint. Les obstacles existent pour l’Eglise, mais aussi pour le monde, avec toutes les crises qu’il traverse aujourd’hui. Jésus nous demande de lui faire confiance, il est plus fort que tous les éléments, lui le Créateur. Il est plus fort que le mal, lui qui est l’Amour.
    Continuons à vivre notre vie de chrétiens, en faisant le plein de pain de vie, en particulier dans nos eucharisties, à faire équipage avec les frères et sœurs que le Seigneur nous donne pour gagner l’autre rive où nous attendent ceux et celles qui ont besoin de guérison, de nourriture d’amour, de fraternité. Prenons les risques comme Pierre en nous jetant à l’eau et en tendant la main à Jésus qui nous sauve.
    Et comme Elie à l’Horeb, soyons à l’écoute de la brise légère où Dieu veut nous parler dans la prière, à travers sa Parole, car il veut nous confier, comme à Elie, la mission de prophètes. Le monde a besoin de prophètes pour retrouver du sens. Comme Isaïe sachons dire au Seigneur : « Me voici ».

P.Jean-Christophe Cabanis

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